Santé publique : 27 formations sanitaires privées fermées à Brazzaville et Pointe-NoireLundi 26 Décembre 2016 - 16:30 Le bilan à mi-parcours de l’opération de fermeture des formations sanitaires illégales a été fait le 22 décembre dernier à Brazzaville, au cours d’une séance de travail portant sur la vulgarisation des textes régissant les conditions d’exercice libéral des professions de santé en République du Congo.
A Brazzaville, sur 19 établissements convoqués, douze ont été fermés, en majorité appartenant aux étrangers. A Pointe-Noire, quinze formations sanitaires sur 31 sont fermées, la plupart appartenant aux Congolais n'ayant pas d'autorisation d’ouverture. Pour parvenir à ces décisions, l’inspection générale s’est basée sur deux conditions, à savoir être de nationalité congolaise et avoir un diplôme légal, reconnu au Congo. « Pour cela, vous avez l’impression que nous avons beaucoup frappé les étrangers exerçant à Brazzaville. Il ne s’agit pas de tous les étrangers qui ont été frappés puisque le temps ne nous a pas permis de faire toute la ville. L’opération de fermeture est une action permanente de l’inspection générale de la santé, elle n’est pas terminée », a précisé Jean Martin Mabiala. Selon lui, parmi les formations sanitaires privées fermées, il y a celles ouvertes par les secouristes de la Croix Rouge. L’Etat, a-t-il dit, ne peut pas l'accepter parce qu'il est bien jaloux de la santé de sa population. Par exemple à Pointe-Noire, il s’est agi aussi de fermer les formations qui représentent un danger pour la santé des populations. « En effet, selon des enquêtes faites par des autorités sanitaires locales, certaines réalisent des transfusions sanguines sans avoir fait des tests de sérologie pour savoir si le donneur est malade ou pas », a précisé Jean Martin Mabiala. Des fonctionnaires interdits d’ouvrir des structures privées Présentant la réglementation en vigueur dans le pays, l’inspecteur des services paramédicaux, le Dr Jean François Eko, est largement revenu sur le décret 88/430 du 6 juin 1988 qui stipule, entre autres, que les cabinets médicaux sont gérés par des médecins et les cabinets paramédicaux relèvant des infirmiers dans le privé. Ce texte interdit aux fonctionnaires d’exercer cette activité. Ils ne sont donc pas autorisés à ouvrir des structures, mais s’ils veulent le faire il leur faut une mise en disponibilité ou encore démissionner de la fonction publique. Ce décret est accompagné de l’arrêté 30/92 du 9 juillet 2003, fixant les tarifs pour chaque catégorie de structures à ouvrir. Reconnaissant l’importance du secteur privé de la santé au Congo, l’inspecteur général de la santé, Roger Richard Bileckot, a ajouté que pour exercer cette profession, il faut également s’inscrire au Conseil de l’ordre des médecins. Selon les études, le secteur privé représente environ 56% d’offre de soins contre 44% pour le public. S’agissant de Brazzaville, il y a 43 structures publiques pour 385 formations sanitaires privées. Le président de l’Alliance du secteur privé de la santé, le Dr Jean Daniel Ovaga, reconnait, de son côté, que des incompréhensions existent dans la relation avec les pouvoirs publics. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Abraham Ibela entouré du Dr Jean Daniel Ovaga et du Pr Roger Richard Bileckot ; une vue des participants ; crédit photo Adiac
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