Prise en charge des enfants de la rue : le Samusocial satisfait des premiers résultats

Le cadre de concertation dont l’objectif  est de mutualiser les efforts sur la prise en charge des enfants et jeunes en rupture regroupe les structures déconcentrées de l’État, à savoir les directions départementales des Affaires sociales, de l’Action  humanitaire, des Droits de l’homme, de la Santé, l’hôpital général Adolphe-Sicé, de l’Enseignement primaire et la Formation qualifiante.

Cette plate-forme financée par l'Union européenne a été mise en place en 2014 pour une durée de 3 ans dans le souci d’apporter des réponses à la situation des enfants de la rue, dans le domaine de la santé, du droit, de la formation professionnelle, la sensibilisation des leaders communautaires à la prévention des conflits, a souligné, Marie Thérèse Loemba.

Après la première restitution en 2015, les cinq groupes mis en place ont travaillé pour faciliter l’accès aux soins  des EJDR, sensibiliser les communautés en vue de vulgariser les décisions des services sociaux appelés circonscription d’actions sociales auprès de la communauté et des enfants en particulier et sensibiliser les leaders communautaires en général en vue de préserver les départs des enfants dans la  rue, établir une cartographie des acteurs de la prise en charge des enfants et jeunes à Pointe-Noire, travailler sur les éventuelles déscolarisation et la réinsertion professionnelle des EJDR et élaborer un schéma d’alerte en vue de prévenir les enfants et jeunes de la rue.

 À l’issue de la restitution des cinq groupes de travail, le directeur des opérations du Samusocial, le Dr John Tama, s’est dit satisfait des avancées dans les différents domaines. « Dans le cadre de la santé, à la suite des activités menées par ce groupe, nous avons des réductions de tarifs des soins à l’hôpital général A. Sicé ou à Loandjili, respectivement de 20 et 50% sur les frais médicaux que Samusocial et ses partenaires devraient payer pour les soins des enfants. Des avancées sont aussi remarquables dans le groupe de réinsertion professionnelle car les enfants de la rue s’inscrivent maintenant gratuitement dans les centres de formation et à l’enseignement primaire », a-t-il indiqué.

Des progrès sont aussi remarquables dans la sensibilisation des leaders communautaires sur la prévention des conflits familiaux alors que  le cinquième groupe a rendu public le schéma d’alerte en cas de violence sur les EJDR. Ce schema permet à tout Congolais où il se trouve d’intervenir en cas de violence faite à l’égard de ces enfants.

Parlant des perspectives de 2017, le Dr John Tama pense qu’il faut rester constant et être toujours dans la dynamique de recherche des solutions, avancer dans le sens où ce qui était gratuit devient définitif. «Le chantier reste encore à explorer, à savoir l’implication des autres structures et d’autres départements censés accompagner la démarche globale. Donc, il y a lieu de les contacter et voir dans la mesure du possible comment ces structures peuvent nous accompagner», a-t-il martelé.

Enfin, Joseph Likibi, coordonnateur national du Réseau des intervenants dans le phénomène des enfants en rupture, a félicité le Samusocial et a appelé tous les acteurs de redoubler d'efforts pour des progrès à accomplir sur le plan de la protection de l’enfant et toutes les questions de signalement lorsque les droits des enfants sont violés. Soulignons que Marion Filliol et Regis Samba, respectivement coordonnatrice du projet de l'Union européenne "Action concertée pour l’accessibilité des enfants et jeunes de la rue de Pointe-Noire à des services sanitaires et psychosociaux de qualité" au Samusocial Pointe-Noire, responsable de communication et les représentants des structures membres du REIPER ont pris part à cette session de restitution.