Problematique d’emploi des jeunes de la rue : le Samusocial lance les échanges avec les acteurs publics et privés

Jeudi 15 Décembre 2016 - 20:13

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Dans le cadre du projet d'insertion professionnelle des jeunes et adultes en rupture de Pointe-Noire, la coordonnatrice dudit projet, Marion Filliol, a organisé le 13 décembre à Uni-Congo une rencontre avec les représentants des entreprises publiques et privées, les acteurs civils et les administrations publiques pour échanger sur des éventuelles solutions relatives à l’emploi de ces jeunes.

La rencontre très riche a permis à Marion Filliol, coordonnatrice du projet financé par l’Union européenne, de faire la présentation de l’ONG Samusocial et ses services en faveur des enfants en situation de rue ainsi que du projet visant à renforcer la synergie entre acteurs publics et privés et favoriser l’insertion des jeunes de 16 à 25 ans en rupture familiale dans un cycle de formation afin de déboucher sur un emploi. Le projet a démarré le 1er janvier 2016 dans la ville océane pour une durée de trois ans.

Outre la présentation du Samusocial, les autres structures membres du réseau des intervenants dans le phénomène des enfants de la rue de Pointe-Noire, à savoir Compagnons des artisans de Don Bosco, Action sociale internationale, Foyer Père Anton, Association espace enfant, Secours international du mouvement chrétien et solidarité et le Centre d’accueil de MvouMvou se sont aussi fait connaître auprès des acteurs.

Soulignons que les échanges et les discussions ont eu lieu autour des pistes d'opportunités d’emplois disponibles,  des stages rémunérés pour les jeunes au cours de leur formation, de l’organisation des visites ou stages cours en entreprise pour une découverte et une initiation aux métiers, de la simplification au cours de la formation,  des coachings ou mentorats de jeunes en vue de leur insertion dans l’emploi, de l'atelier d’écriture de CV, de la simulation d’entretiens d’embauche, du développement des coopératives des jeunes sortant de formation, des dons de matériels et de la formation à la gestion d’entreprise.

À l'issue des débats qui ont permis à ces acteurs de bâtir ensemble des stratégies pour avoir un emploi, le prochain rendez-vous a été fixé après six mois. « Nous avons été invités en qualité de représentants d’employeurs de société à participer à cette rencontre au cours de laquelle nous avons débattu de la problématique d’emploi des jeunes en fin de formation mais qui  ont du mal a être insérés. Quelques pistes ont été proposées. Mais il faut que l’État encourage ces jeunes à la fin de leur formation à trouver un emploi. En dehors de l’État, il y a nous les entreprises. Nous n’avons pas manqué de signaler qu’en entreprise, nous avons surtout besoin de jeunes qualifiés. Le premier élément est plus le CV.  Mais cela n’étant pas toujours suffisant, il faut trouver un bon profil du demandeur d’emploi.  Et le plus important, c’est trouver un jeune compétent et cela se détermine quand il est à son poste », a indiqué Euloge Evrard Nzaou, assistant en gestion des ressources humaines à Scab Congo.

De son côté, la coordonnatrice du projet s’est dite satisfaite de ses premières échanges avec les sociétés publiques et privées sur le projet. « C’est une rencontre qui nous a permis d’entamer les discussions avec les entreprises de Pointe-Noire sur l’insertion de nos jeunes que nous prenons en charge au sein du réseau des intervenants au phénomène des enfants de rue et du samusocial en vue de leur emploi. Cela nous a permis de nous présenter auprès de ses acteurs qui ne nous connaissent pas forcément et de pouvoir discuter des potentielles solutions d’emploi des jeunes. L’insertion des jeunes n’est pas facile actuellement avec la situation économique.  Cela ne nous empêche pas de démarrer les discussions avec eux pour l'emploi», a dit Marion Filliol. Cette dernière a pris rendez-vous avec ses acteurs après six mois afin de poursuivre les échanges avec les acteurs civils, les entreprises, les pouvoirs publics et les directions départementales concernées par l’emploi. Elle a assuré que des formations qualifiantes correspondant aux besoins des entreprises seront dispensées aux enfants pour leur faciliter l’accès à l’emploi.   

 

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Une vue des acteurs pendant la rencontre "adiac"

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