Incivisme en milieu scolaire : les élèves de Révolution et A A Neto s’engagent à accorder leurs violons

Mardi 13 Décembre 2016 - 16:02

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La cérémonie de réconciliation et conscientisation des élèves des lycées A A Neto et Révolution, ainsi que ceux du CEG A A Neto, d’abord entre eux, ensuite avec les agents de la force de l' ordre, s’est déroulée le 13 décembre à Talangaï, dans le 6e arrondissement de Brazzaville, sous la direction de Privat Frédéric Ndeké

Après plusieurs années de contradiction souvent soldées par des agressions physiques, les élèves de ces trois établissements regroupés A A Neto se sont engagés à vivre désormais ensemble dans la cohésion. Ceux du lycée de la Révolution ont soutenu la proposition de leurs enseignants, consistant au transfert de leur établissement dans l’ancien site reconstruit à Ouenzé, dans le 5e arrondissement.

Répondant à cette demande, l’administrateur-maire de Talangaï a indiqué, en présence du conseiller du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, chargé de la vie scolaire, de la prévention des violences scolaires et des relations avec les parents d’élèves et les syndicats d’élèves, Frédéric Menga, que cette suggestion a été déjà soumise à la tutelle. « Concernant le retour des élèves de Révolution dans leur ancien site, nous avons déjà entamé une démarche consistant à la réouverture de ce lycée afin de faciliter leur retour. Ce n’est qu’une question de temps, le problème reste à équiper les bâtiments, encore vides. Mais, les enseignants de Révolution nous ont proposé de transporter les tables-bancs se trouvant au site de Neto », a souligné Privat Frédéric Ndeké.

D’après lui, le ministre en charge des questions de l’enseignement général a également sur sa table le dossier de l’érection des murs de clôture pour séparer ces trois écoles, partageant une cour commune.

S’agissant de la cohésion au sein de ces écoles qui comptent environ 20 mille apprenants, il a déclaré que tous étaient des Congolais et les bâtiments appartenaient à l’Etat. Pour ce faire, aucun élève ne pourrait être privé de ses droits à l’éducation. Revenant sur les évènements des 8 et 9 décembre derniers, il a rappelé qu’à leur époque, une bagarre était sanctionnée par un renvoi. C’est ainsi qu’il a annoncé que des mesures disciplinaires seront prises à la suite de ces incidents. « Les valeurs de citoyenneté, de cohésion sociale, du "vivre ensemble", de paix, doivent être désormais observées dans ces établissements. On ne peut admettre que les élèves se battent entre eux à l’école, qu’ils se jettent des pierres », a dénoncé Privat Ndeké.

Il a, par ailleurs, condamné les affrontements souvent observés entre les policiers et les élèves de ces trois entités scolaires. Pour lui, les élèves ne peuvent pas agresser la police et vice-versa. D’où, la nécessité d’une cohésion entre les élèves et la police qui assure leur sécurité. Insistant sur le respect du port de la tenue scolaire, il a mis en garde des élèves interpellés puis libérés par la police, alors qu' ils pourraient faire l' objet d' un transfert à la Maison d’arrêt, en cas de récidive.

Après avoir réconcilié les différentes parties en conflit, l’administrateur-maire de Talangaï a conclu, que désormais des élèves pris en flagrant délit  de trouble à l' ordre public seront purement et simplement renvoyés de l’établissement.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les élèves regroupés à A A Neto ; crédit photo Adiac

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