Ministère de la Jeunesse : Vive tension entre les jeunes du CNJ-C et la tutelle

Lundi 12 Décembre 2016 - 19:00

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Depuis quelques jours, les jeunes du Conseil national de la jeunesse du Congo (CNJ-C) sont à couteaux tirés avec leur tutelle. Ils fustigent et dénoncent l’arrestation, le 8 décembre, par leur ministre de tutelle, du président de leur institution juvénile, Bersol Exaucé Ngabili Ibam, relâché quelques heures plus tard.

En dépit de ce relâchement après moult interventions, les jeunes du CNJ-C, soutenus par d’autres associations juvéniles, n'ont pas décolèré.

Le 10 décembre, tout surchauffés, ils ont rendu publique une déclaration dans laquelle, ils s’indignent de cette séquestration.

Selon la victime, que nous avions interrogée sur les lieux, il serait arrêté pour n’avoir pas informé à temps et par voie légale sa tutelle, d’une réunion que le CNJ-C devrait organiser deux jours après, en collaboration avec d’autres associations juvéniles.

 « Nous préparions une grande réunion avec d’autres structures de jeunesse, qui devrait se tenir deux jours plus tard. Vu le temps qui nous était déjà imparti, j’ai résolu d’aller déposer moi-même le courrier au cabinet afin que la ministre soit informée, parce qu’elle devrait aller à Pointe-Noire.  C’est ce que j’ai fait. Vers 17 heures un coup de file me rappelle au cabinet. Quand j’arrive, la ministre a ordonné mon arrestation, sous prétexte que j’étais impoli. Sur le champ, j’ai été menotté et conduit de manière expresse au commissariat de police de la coupole », relate Bersol Exaucé Ngabili Ibam.

Informés de l’arrestation de leur président, les jeunes ont envahi le commissariat de Police où ils ont commencé à se manifester pour sa libération. Selon le jeune incarcéré, c’est sur recommandation du Premier ministre Clément Mouamba, qu’il a été libéré.

Dans leur déclaration, les jeunes du CNJ-C ont lancé un message particulier au chef de l’Etat et au Premier ministre pour que cette contradiction soit définitivement enterrée.

« Le Conseil national de la jeunesse demande la révocation pure et simple de madame Destinée Hermella Doukaga, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique du gouvernement. Il sollicite du Premier ministre, la prise en main de cette situation afin qu’un autre ministre de la Jeunesse et de l’Education civique soit nommé et que soient mises fin ces pratiques autoritaristes », relève la déclaration  de la CNJ-C.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les jeunes du CNJ-C rendant publique leur déclaration (Photo adiac)

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