Gouvernance : le projet de Plan stratégique de réforme de l’Etat validé

Le Congo sera bientôt doté d’un Plan stratégique de réforme de l’Etat. Le travail d’élaboration de ce document avait été prescrit au consultant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et aux agents du ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat. En effet, pour collecter les données relatives à l’actualisation de cet avant-projet de plan, ils se sont rendus dans les institutions constitutionnelles et les départements ministériels. Ces équipes ont également mené des entretiens auprès de certains responsables relevant du secteur privé, de la société civile et des collectivités locales. Le but étant de partager leurs avis et recueillir leurs orientations en matière de réforme.

« C’est l’occasion pour vous, de manifester la conviction qui vous anime, la volonté de contribuer à bousculer les formes de l’inertie et de proposer des nouveaux mécanismes de gestion pour réformer notre Etat. A ce titre, nous sommes amenés à admettre que la transformation de notre Etat est une question de reconversion de mentalités et de détermination des choix et des priorités » a indiqué le ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat, Ange Aimé Wilfrid Bininga.

Selon le représentant résident du Pnud au Congo, la validation de ce plan marque une étape importante dans la mise en œuvre du processus que cette agence onusienne accompagne depuis quelques années. En effet, confié au Pnud depuis 2010, ce projet avait abouti à un Plan de réforme de l’Etat basé sur un diagnostic de l’administration congolaise. Mais il n’avait pas été validé. Anthony Ohemeng-Boamah s’est félicité de l’importance accordée à la réforme de l’Etat par les autorités congolaises. « Cela atteste de la justesse des vues du gouvernement du Congo, au regard de son importance pour le pays, qui a besoin d’améliorer l’efficacité de son action publique, dans ce monde qui se caractérise par la compétition entre nations en matière de mobilisation des investissements internationaux et par la complexité des besoins à satisfaire au plan interne », a-t-il dit.  

Le Congo se trouve, a-t-il rappelé, impliqué depuis déjà plusieurs années dans la mondialisation. Celle-ci comporte, d’après lui, des exigences, dans le domaine de la  préservation de la compétitivité des économies nationales, de gestion des conséquences de la dégradation des termes d’échange, d’attraction nécessaires des investissements étrangers et d’efficacité de l’Etat. Pour le représentant résident du Pnud, la réforme de l’Etat est aujourd’hui un thème politique majeur, car elle professe un changement et une évolution de son organisation. Ceci pour l’adapter au rôle qui est le sien dans un contexte où prévaut une demande croissante des citoyens en faveur d’une gestion publique de qualité.

« Concrètement, il s’agit d’adapter l’administration à l’évolution économique et sociale d’une part et de simplifier les démarches administratives pour garantir une meilleure accessibilité des services publics par les citoyens d’autre part. Le présent atelier vient donc à point nommé, car il intervient à un moment où le gouvernement doit mettre en application les orientations du chef de l’Etat », a déclaré Anthony Ohemeng-Boamah, précisant que le Pnud est aux côtés du gouvernement congolais dans  ses efforts visant à faire avancer l’agenda du développement.