Droits humains : le Fnuap exhorte les gouvernements à investir en faveur des jeunes filles

Mercredi 19 Octobre 2016 - 14:45

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Le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), Mabingue Ngom a expliqué le 18 octobre, que l’investissement en Afrique doit commencer par la jeune fille

Mabingue Ngom l’a indiqué lors de la célébration de la Journée internationale de la jeune fille commémorée en différé à Brazzaville pour les raisons de calendrier dans le cadre de la campagne Mwasi ya Congo, lancée par le Fnuap et le ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement sur le thème « Progrès des filles égale progrès vers les Objectifs de développement durable » à l’Institut national des jeunes sourds. Selon lui, la jeunesse africaine est délaissée et connait un échec total dans tous les domaines d’où l’on assiste à l’immigration massive de cette couche juvénile.  La partie Afrique de l’Ouest et du centre, explique Mabingue Ngom, a des indicateurs les plus mauvais en faveur de la jeunesse africaine. « Le développement ne peut pas se réaliser sans investissement actif dans la jeunesse en commençant dans la jeune en fille. À cela, j’invite les gouvernements et tous les partenaires à poursuivre et renforcer leur appui à ces jeunes», a-t-il souligné.

La journée internationale de la jeune fille a été marquée par la présentation de la campagne Mwasi ya Congo par la présidente du Comité, Yvette Sita Mifoundou et le plaidoyer pour l’amélioration des conditions d’apprentissage de cette couche vulnérable par le directeur de l’école de jeunes Sourds, Mesmin Edgard Lekoundé.

Pour Yvette Sita Mifoundou, Mwasi ya Congo a pour objectif d’amplifier la voix des femmes et filles, informer, sensibiliser et plaider afin que les femmes et filles bénéficient du plein exercice de tous les droits humains dans l’égalité et soient à l’abri de toutes les formes de discrimination.  Le mariage précoce et forcé fait partie des problèmes faisant particulièrement obstacle au progrès des filles. L'accès à l’éducation  des filles est un instrument puissant et peut-être unique pour le développement et la lutte contre la pauvreté.

Le directeur de l’Institut des jeunes sourds a présenté son école  en évoquant aussi quelques difficultés enrégistrées dans cet établissement, entre autres, l’absence du personnel qualifié pour la prise en charge efficace des apprenants déficients auditifs, du personnel d’appui : psychologue, spécialistes en ORL, kinésithérapeutes et éducateurs sociaux, le moyen de transport des élèves, pléthore des classes et bien d’autres. Face à cette situation, les suggestions ont été formulées notamment la formation continue en langue des signes en tenant compte de la spécialité des disciplines au programme. La formation des sages-femmes et médecins qui serviront de référence pour faciliter l’accès aux soins sans discrimination ni stigmatisation des malentendants s'avère aussi nécessaire.  

Notons que cette cérémonie a été patronnée par la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga Dzondo, en présence des représentants des systèmes des Nations unies au Congo. La ministre a rappelé l’origine de la journée internationale de la jeune fille. Selon elle, cette journée  déclarée le 11 octobre, par l’Assemblée générale des Nations unies promeut les droits fondamentaux des filles.

Au Congo, elle a été a célébrée pour la première fois en 2012, en reconnaissance d’investir dans l’autonomisation et les droits des filles dont les objectifs du développement 2015-2030, affecte une place de choix dans l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles.  Investir dans la santé, la sécurité et l’éducation des filles, aide ces jeunes à réaliser leurs rêves et à prendre leur vie en main.

Le  thème choisi cette année, indique la ministre, constitue une occasion pour le Congo de s’engager à rompre la transmission intergénérationnelle de la pauvreté, la violence, l’exclusion et de la discrimination en milieu des femmes et filles afin de réaliser une vision cardinale.  

 

Lydie Gisèle Oko

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