Comité d’urgence du règlement sanitaire international : la fièvre jaune en Angola et RDC n'est pas une urgence de santé publiqueMercredi 7 Septembre 2016 - 17:30 «La flambée de la fièvre jaune en cours en Angola et RDC ne constitue pas à ce stade une urgence de santé publique de portée internationale. Elle exige, cependant, de mener des activités de riposte à plus grande échelle et d’assurer un contrôle strict », c’est ce qui ressort de la 2e réunion du Comité d’urgence du règlement sanitaire international (2005) concernant la fièvre jaune en Angola et RDC. Au cours de cette réunion, note un communiqué de l’OMS, l’Angola, la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo, États parties au Règlement sanitaire international, ont également communiqué des informations au Comité sur la fièvre jaune. Le Comité a pris note des efforts concertés déployés et des progrès accomplis par les pays touchés et les partenaires pour endiguer les flambées de fièvre jaune en Angola et en RDC. Aucun cas confirmé n’a été notifié en Angola depuis le 23 juin et en RDC depuis le 12 juillet. Malgré l’absence de cas confirmés en République du Congo à ce jour, souligne l’OMS dans son communiqué, on s’est inquiété du fait que les intenses mouvements de population entre la RDC et la République du Congo risquaient d’entraîner une extension de la flambée. Toutefois, les membres du Comité ont été rassurés d’apprendre que la flambée en Ouganda était maintenant terminée et que les cas importés en Chine et au Kenya n’avaient pas entraîné de nouvelle transmission. Le Comité a noté que le recours exceptionnel à des doses fractionnées de vaccin antiamaril pendant la campagne qui a récemment eu lieu à Kinshasa avait permis d’atteindre un très haut niveau de couverture vaccinale. L’impact de cette campagne, notamment la durée de l’immunité conférée par une dose fractionnée, va maintenant être évaluée. Quoique des progrès considérables aient été entrepris dans la lutte contre la fièvre jaune, le Comité a conclu que ces flambées restaient un évènement de santé publique grave qui justifiait le maintien des mesures au niveau national et du soutien international. En outre, avec le début imminent de la saison des pluies, l’activité des vecteurs va s’intensifier, ce qui fera augmenter les risques de transmission de la fièvre jaune au niveau sous-régional. Au cours de cette réunion, des membres du comité ont donné quelques conseils techniques à l’OMS pour renforcer la lutte contre la fièvre jaune dans les pays touchés. Ces conseils passent notamment par la poursuite du renforcement de la surveillance et des moyens de laboratoires, achèvement de la vaccination de masse; la poursuite de la communication sur les risques, mobilisation des communautés, lutte antivectorielle intégrée et mesures pour la prise en charge des cas ; le renforcement de la nécessité de vacciner contre la fièvre jaune tous les voyageurs et, en particulier, les travailleurs migrants, à destination et en provenance de régions où le virus de la fièvre jaune est actuellement actif ; le renforcement de la vaccination antiamarile dans le cadre des programmes de vaccination systématique des enfants, l’intensification des activités de surveillance et de préparation, y compris vérification de la vaccination antiamarile chez les voyageurs, communication sur les risques et renforcement de la collaboration transfrontière systématique dans les pays à risque. Aline Nzuzi Notification:Non |