Concours d’admission à l’ENA : 16 fonctionnaires congolais en session préparatoire

Les fonctionnaires congolais candidats au concours de l’ENA viennent de plusieurs ministères. Ils ont été sélectionnés à l’issue d’un certain nombre d’épreuves écrites et orales. Le programme de renforcement des capacités qu’ils suivent en guise de préparation est l’œuvre de l’Association des anciens élèves congolais de l’ENA de France dirigée par Matt Seinzor. L’ambassade de France au Congo en est le partenaire stratégique. Administration et institution françaises, européennes et congolaises, gouvernance territoriale, économie et finances, enjeux internationaux sont des modules autour desquels s’articule la formation. Seulement, cette année un cinquième module vient d’être intégré : Nouvelle gestion publique. Un module qui permettra aux intervenants en provenance notamment de la RD Congo et de France, de parcourir les notions de gestion axée sur les résultats, de mesure de performance publique, du budget-programme, de nouvelle politique étrangère et de partenariat public- privé, a expliqué Matt Seinzor.

Ce dernier a par ailleurs souligné que d’autres innovations porteront sur l’entrée en programme des séances de mise en situation des candidats sous forme de médiatraining pour les habituer aux échanges oratoires multiformes et de contingences variées. « Le programme est désormais doté d’une bibliothèque à sa taille, constituée en fonction des matières que couvre chaque module d’enseignement et qui sera mise à la disposition de ces fonctionnaires », a indiqué le président de l’Association des anciens élèves congolais de l’ENA de France.

Le conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, Richard Mouthuy, représentant l’ambassadeur empêché, a salué l’action de l’Association des anciens élèves congolais de l’ENA. Selon lui, cette association a formulé la volonté de participer au développement du Congo en contribuant à la formation d’une élite congolaise à même de mettre en place des politiques publiques favorables à une croissance durable. « C’est cette démarche novatrice et intéressante que la coopération française et l’ambassade de France a souhaité accompagner en contribuant au financement de la première formation l’an dernier et en reconduisant son appui pour cette seconde édition de préparation au concours de l’ENA », a déclaré Richard Mouthuy qui a rappelé que dans un récent rapport de la banque mondiale, relatif aux obstacles de la diversification économique au Congo, le manque de ressources humaines compétentes était cité comme le principal handicap au développement du pays. Il a tout de même souligné que le ministère congolais de la Fonction  publique a cerné la nécessité de la formation continue de tous les fonctionnaires afin d’anticiper les défis auxquels l’administration congolaise est confrontée : diversification, industrialisation,  amélioration du service public, amélioration du climat des affaires, des systèmes éducatif et sanitaire...