SNDE : des travailleurs dénoncent la tentative de déstabilisation de l’entreprise par certains syndicalistes

La SNDE traverse depuis quelques semaines une agitation qui ne dit pas son nom. Selon les travailleurs de cette entreprise de service public conduits par Dieudonné Elenga, chef de personnel administratif et du matériel, cette fronde syndicale est menée par des gens qui ont été relevés de leurs fonctions. Pour Dieudonné Elenga, au lieu de procéder au bilan de la SNDE depuis l’arrivée de l’actuel directeur général en 2014, ils s’expriment à travers des tracts et médias.

 « Ils ne parlent pas  du DG en bien, il s’agit du banditisme. Donnons à César ce qui est à César. Ngagnon est en train de marquer le pas, il arrête un certain nombre de désordre. Au moment où nous parlons, il y a deux malfrats qui sont au parquet à cause des branchements pirates, qui encaissent d'énormes sommes d'argent. Ce qu’il fait, les autres ne l’ont jamais fait », a-t-il laissé entendre.

Membre du bureau de la section Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) à la SNDE, Patrice Oyéré, condamne quant à lui, la démarche entreprise par ses collègues syndicalistes. « Nous avons pensé qu’il ne faut pas faire passer ces choses, il faut les redresser en organisant cette assemblée pour dire à tout le monde que ces gens-là qui sont nos collègues, nos frères et nos amis, n’ont pas la maîtrise des travailleurs. Ils n’ont pas la maîtrise de la situation de l’entreprise actuellement. Ils n’ont peut-être pas la maîtrise des efforts fournis par le DG pour redresser cette entreprise », a précisé celui qui assure également les fonctions de chef d’agence de Bikaroua à Brazzaville.

Sans annoncer sa démission du syndicat, Patrice Oyéré pense qu’il est un courant au niveau de la CSTC. Pour lui, le syndicat est une force de proposition qui amène de la ressource, de la plus-value à l’entreprise. « Mais quand vous êtes un syndicat de revendication, vous n’amenez que des charges à l’entreprise et la SNDE aujourd’hui n’a pas besoin de charges, mais de ressource », a-t-il ajouté.

Il a enfin appelé tous les agents au travail sous la houlette du directeur général Louis Patrice Ngagnon. En effet, sur un effectif de plus de 1000 agents, seuls environ 300 sont sur le terrain. « J’appelle tout le monde au travail parce que c’est le travail qui fait l’homme », a conclu Patrice Oyéré.

Notons qu’au cours de cette rencontre, les délégués départementaux présents ont réaffirmé leur soutien à l’actuel directeur général. Il s’agit, entre autres, de Nkayi, Pointe-Noire, Oyo et bien d’autres localités.