Lutte contre la malnutrition : Jean Baptiste Ondaye présente la situation du Congo au KenyaJeudi 1 Septembre 2016 - 12:51 Le secrétaire général de la Présidence de la République a exposé aux agences du système des Nations unies et autres partenaires au développement les défis du Congo dans la lutte contre la malnutrition, l’implication du gouvernement, la priorisation des actions et les contraintes. Lors de la table ronde tenue récemment à Nairobi par le mouvement SUN qui lutte contre la malnutrition à travers le monde, Jean-Baptiste Ondaye, secrétaire général de la Présidence et point focal national de SUN/Congo a éclairé la lanterne des partenaires stratégiques sur la situation du pays en la matière. Le Congo, a-t-il expliqué, reste affecté par le caractère chronique de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. On note à ce propos une prévalence de 21% de la malnutrition chronique, 8% de la malnutrition aigüe, 12% d’insuffisance pondérale chez les enfants de 5 ans, 14% des femmes en âge de procréer souffrent de maigreur… « Cette situation a conduit notre pays à consentir de multiples efforts dans l’élaboration des outils indispensables à la lutte contre la malnutrition dont le plus important demeure son cadre stratégique qui a pour objectif l’amélioration du statut nutritionnel des populations congolaises de réduire d’au moins 50% de prévalence de toutes les formes de malnutrition chez les populations vulnérables notamment les enfants de 0 à 59 mois, les femmes enceintes et allaitantes au Congo », a fait savoir Jean- Baptiste Ondaye. Ainsi, cinq axes stratégiques ont été définis. Il s’agit du renforcement du cadre institutionnel, normatif et juridique de la lutte contre la malnutrition ; de l’extension de la couverture des interventions directes et favorables à la nutrition; de l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages ; du renforcement des capacités de la recherche-action en nutrition et secteurs connexes et du système d’informations alimentaires et nutritionnelles. Par ailleurs, dans le cadre de la priorisation des actions de financement de lutte contre le fléau, l’estimation des coûts est chiffrée à 40 milliards de francs CFA pour la première phase qui va durer trois ans. La mise à l’échelle des actions spécifiques de façon progressive comme la fortification des aliments de large consommation, des interventions à haut impact (supplémentation en micronutriments, la prise en charge de la malnutrition aigüe, l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant) figurent dans l’ordre des priorités des actions à mener. Le combat que mène le Congo pour lutter contre la malnutrition est fait de contraintes. « Les contraintes budgétaires demeurent un facteur de risque important dans l’atteinte de ces objectifs. A cela s’ajoute, la faible convergence des actions menées par les différents ministères en charge des questions de nutrition ainsi que celles menées par les agences du système des Nations unies », a expliqué Jean- Baptiste Ondaye. Il a également évoqué la faible décentralisation des politiques qui ne permet pas l’intervention efficace de l’Etat au niveau des collectivités locales où les problèmes de malnutrition exigent une intervention urgente. En rappel, la table ronde tenue au Kenya a été organisé par les bureaux régionaux de l’Unicef pour l’Afrique centrale, australe et orientale en collaboration avec le secrétariat du mouvement SUN sur le thème : « Financement public et la gestion des résultats pour la nutrition » pour les pays africains. La présence du point focal national SUN Congo, en la personne de Jean- Baptiste Ondaye prouve bien que le Congo participe activement aux différentes actions, sur le plan international, dans la lutte contre la malnutrition… Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Photo : Jean Baptiste Ondaye (photo d'archives)
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