Journée mondiale de lutte contre le sida : Ban Ki-moon appelle à la lutte contre la discrimination

Lundi 2 Décembre 2013 - 17:03

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Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rendu public le 1er décembre, jour de la célébration de cet événement, un message dans lequel il déplore le fait que certaines régions du monde accusent encore un retard dans la lutte contre cette maladie alors que de nombreuses personnes séropositives sont victimes de stigmatisation

Le patron de l’ONU s’est dit « optimiste » quant à la lutte contre le VIH en raison des progrès déjà enregistrés. « Le nombre de nouvelles infections et de décès est en net recul et nous sommes en bonne voie pour atteindre notre objectif consistant à assurer un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes d’ici à 2015 – une étape essentielle pour stopper l’épidémie et en inverser le cours une fois pour toutes », a-t-il indiqué. Et le Secrétaire général de poursuivre : « Toutefois, comme le révèle le rapport 2013 de la Journée mondiale de lutte contre le sida publié par ONUSIDA, certains signes préoccupants indiquent que des régions et des pays ont pris du retard. Même si nous parvenons de mieux en mieux à aider les populations vulnérables grâce à des actions visant à éliminer la stigmatisation et la discrimination, il reste encore beaucoup à faire pour surmonter ce problème. Nous devons nous engager à faire tomber les dernières barrières que constituent par exemple les lois punitives et l’exclusion sociale, pour venir en aide à toutes les personnes qui n’ont accès ni aux traitements contre le VIH ni aux services de soins. »

Pour Ban Ki-moon, il est possible de créer une génération sans sida à condition de redoubler d’efforts pour qu’il n’y ait plus de nouvelles infections à VIH chez les enfants et que toutes les mères vivant avec le VIH aient accès à un traitement. « Je demande instamment que des mesures soient prises pour mettre un terme à la discrimination et aux violences faites aux femmes, qui causent des souffrances terribles et augmentent le risque d’infection à VIH et de décès dus au sida », a-t-il déclaré. Ban Ki-moon a, en outre, salué tous les partenaires qui versent des contributions substantielles au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’une des principales sources de financement de la lutte au niveau mondial.

Parmi les partenaires suscités, il y a de grandes puissances qui montrent l’exemple en affectant régulièrement des ressources à la lutte contre le sida et d’autres maladies. De même, certains États à faible revenu ou à revenu intermédiaire se distinguent aussi en augmentant leurs dépenses de lutte antisida. Ces nations méritent que la communauté internationale les soutienne dans la recherche de solutions de financement propres à assurer la pérennité de la lutte contre le sida au-delà de 2015. « Il reste encore beaucoup à faire. Si nous voulons un avenir sans sida, nous devrons continuer à investir, à agir et à innover pour réaliser notre vision de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, engageons-nous à reléguer le sida aux oubliettes de l’histoire », a poursuivi le Secrétaire général de l’ONU.

Le directeur exécutif d’ONUSIDA, Michel Sidibé, a pour sa part, noté que le début du contrôle de l’épidémie avait effectivement commencé. « Peu nombreux étaient ceux qui ont cru que nous réussirions à enregistrer les progrès que nous constatons aujourd’hui. Ces progrès sont évidents au niveau des avancées scientifiques, d’un leadership visionnaire et de la précision de la programmation. La combinaison de ces puissants facteurs signifie que les personnes vivant avec le VIH peuvent désormais vivre plus longtemps et en bonne santé, protéger leurs partenaires contre l’infection au VIH et permettre à leurs enfants de ne pas être infectés par le virus », s’est-il félicité. « Mais il ne faut pas se méprendre, la stigmatisation, le déni et le recul de la vigilance existent toujours et font planer la menace de perdre encore une génération. Nous devons unir nos cœurs et nos voix car c’est ensemble que nous serons plus forts », a conclu Michel Sidibé.

 

Nestor N'Gampoula