Soudan du Sud : les criminels de guerre seront jugés, promet Washington01-08-2016 12:01 Le département d’Etat américain a prévenu que les protagonistes de la guerre civile responsables des crimes de guerre seront un jour traduits en justice, allusion faite aux partisans de l’ex-chef rebelle Rieck Machar et à certains officiers fidèles au président soudanais, Salva Kiir. « Les responsables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres violations du droit humanitaire international (...) devront rendre des comptes », a menacé le département d’Etat dans un communiqué. Les dirigeants américains ont cité une juridiction à compétence internationale prévue par l’accord de paix conclu il y a près d’un an sous médiation régionale mais jamais respecté. « Ceux qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité du Soudan du Sud (...) peuvent être sujets aux sanctions prévues par la résolution 2206 du Conseil de sécurité des Nations unies », a insisté le département d’Etat. Washington a déploré la poursuite des hostilités entre les deux camps et réclamé « la fin immédiate des opérations de combat et le respect complet du cessez-le-feu instauré le 11 juillet et de l’accord de paix ». « Ces dernières semaines, il y a eu des informations bien sourcées de tueries de civils et d’une poussée du nombre de soldats gouvernementaux en uniforme violant en bande organisée des femmes et des jeunes filles qui s’étaient réfugiées sur des sites des Nations unies », a poursuivi le département d’Etat. Les Etats-Unis qui ont présidé à la naissance en juillet 2011 du Soudan du Sud par la partition du Soudan, ont assuré traduire en justice les responsables des crimes de guerre et crimes contre l’humanité parce qu’ils ne parviennent pas depuis l’éclatement du conflit en décembre 2013 au Soudan du Sud à imposer et à faire respecter un règlement de paix durable entre le président Salva Kiir et Rieck Machar. Washington a choisi de traduire les intéressés en justice puisque selon l’ONU, au moins 120 cas de violences sexuelles ont été enregistrés depuis la recrudescence des affrontements il y a trois semaines dans la capitale Juba entre l’armée gouvernementale et les partisans de l’ex-chef rebelle et vice-président. La semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait averti devant le Conseil de sécurité que le Soudan du Sud est « au bord du gouffre ». C’est pour cela qu’il demande depuis des semaines au Conseil d’imposer un embargo sur les armes à ce pays et des « sanctions contre ceux qui refusent d’appliquer l’accord de paix ». En 2015, le Conseil avait déjà pris des sanctions contre des protagonistes du conflit sud-soudanais.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |