Epidémie de Fièvre jaune : le Congo prend des mesures de protection supplémentairesJeudi 23 Juin 2016 - 20:00 Une épidémie de fièvre jaune a été confirmée en République démocratique du Congo dans trois provinces dont Kinshasa, la capitale. Pour éviter la propagation de la maladie, le Congo voisin a installé, depuis quelques jours, une équipe médicale au Beach de Brazzaville pour contrôler, voire même vacciner les voyageurs en provenance de Kinshasa.
Au total, six (6) agents de santé du centre d’hygiène publique procèdent à un contrôle sanitaire systématique au Beach. Tous les passagers en provenance de Kinshasa verront leur température corporelle contrôlée à la descente des canots rapides, aux portes de Brazzaville, où le personnel de santé vérifie également la fiabilité de leur carnet de vaccination. Interrogé, le docteur Innocent Victor Ossété Ayessa, chef de Centre d’Hygiène publique de Brazzaville, a fait savoir que, la vaccination au niveau du Beach, ne concerne que les voyageurs en provenance de la RDC, et que la population de Brazzaville en particulier et celle du Congo en général peut s'en procurer dans les pharmacies en déboursant 12.000 FCFA. Le vaccin, a-t-il précisé, doit être administré dix (10) jours avant le voyage. Par ailleurs, il a levé le suspense sur une rumeur faisant état d’un cas de décès en République du Congo, en précisant qu’aucun cas suspect n’a été détecté jusqu’à ce jour. Pour les Congolais de Brazzaville qui veulent se rendre à Kinshasa, le docteur leur recommande d’acheter leur propre vaccin en pharmacie, et chercher à rencontrer un agent de santé au centre d’Hygiène publique pour se faire vacciner. A la fin, un carnet de vaccinationleur sera remis. « Si le voyageur ne présente pas un carnet de vaccination correct, il sera automatiquement refoulé à l’entrée même du Beach », a précisé le chef de poste sanitaire, Antoine Boyembé Bokatola. Rappelons que la RDC est désormais en situation d’épidémie de fièvre jaune après une annonce officielle publiée le 20 juin par le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi. Le gouvernement fait état de 67 cas confirmés, dont cinq décès. Actuellement, l’épidémie est confirmée dans trois provinces, mais selon le dernier bulletin de l’OMS, des cas suspects (près d’un millier avec une centaine de décès associés) ont été recensés dans pas moins de cinq provinces. Les vérifications se poursuivent dans des laboratoires étrangers. L’Angola voisine connait une flambée de cas de fièvre jaune depuis décembre 2015. Vu les mouvements de population entre les deux pays, les risques étaient grands pour la République démocratique du Congo. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le système national de surveillance prête une attention particulière aux réfugiés congolais refoulés par l’Angola. Avant même que l’épidémie ne soit déclarée officiellement, le gouvernement congolais avait commandé quelque deux millions de doses de vaccins. La vaccination a été effectuée en priorité au Kongo Central et à Kinshasa. Pour l’OMS, lutter contre cette épidémie dans une ville comme Kinshasa est un véritable défi. Défi logistique pour toucher les plus de 10 millions d’habitants que compte la capitale. Un défi aussi pour obtenir le vaccin en nombre suffisant. Un vaccin très demandé et peu produit. Signalons que la fièvre jaune est une maladie causée par un flavivirus qui se transmet par la piqûre d’un moustique infecté. Elle tire son nom du jaunissement de la peau et des yeux (jaunisse) qui survient lorsque le virus attaque le foie. La maladie peut être évitée si la personne est vaccinée. Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :-Contrôle des carnets de vaccination des voyageurs en provenance de Kinshasa; crédit photo adiac. Notification:Non |