Journée internationale de l’enfant : près de 5.000 enfants reçoivent les actes de naissance

Chants, danses, saynètes et interpellations des parents ont été au menu de la célébration de la journée internationale de l’enfant, le mercredi 20 novembre, au centre évangélique Rehema situé dans la commune de Masina. Placée sur le thème : ‘‘ Luttons contre la violence, le Regroupement de la jeunesse chrétienne pour le développement communautaire (Reg. JCDC), a, à travers cet évènement, offert aux enfants l’occasion non seulement de se réjouir, mais aussi de découvrir leurs droits au sein des familles et de la société. Les parents quant à eux, ont été interpellés sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil.

Cette journée a été marquée par la remise des actes de naissance à près de 5.000 enfants résidant à Masina afin de leur donner le nom et leur accorder l’identité congolaise. Comme l’a déclaré Élie Mahinga, coordonnatrice de cette Ong, « lorsqu’un enfant naît sans être inscrit sur les registres de l’état civil, cela veut dire qu’officiellement il n’existe pas. Victimes de n’avoir pas été déclarés à la naissance, des millions d’enfants à travers le monde grandissent sans identité. On dit qu’ils sont invisibles parce que leurs noms ne sont inscrits dans aucun registre officiel parce qu’ils n’ont pas de papiers, aucune institution n’est en mesure de faire respecter leurs droits».

En effet, la coordinatrice de la JCDC a insisté sur l’importance de faire enregistrer son enfant à l’état civil ainsi que sur les conséquences de ne pas le faire. « Sans identité officielle, ces enfants peuvent être exclus de l’éducation, des soins de santé de qualité et d’autres services de base, avec de graves conséquences sur leur enfance et leur avenir », a-t-elle déclaré, en faisant référence au rapport de l’Unicef que la situation des enfants dans le monde 2006.

Aussi, ne pas enregistrer son enfant à l’état civil expose celui-ci à des abus de toute sorte. Outre le fait que cet enfant n’aura ni identité ni date de naissance, il est exposé au travail illégal et la jeune fille est exposée au mariage précoce. Parmi les femmes âgées de 15 à 24 ans, près de la moitié se marient avant 18 ans en Asie du Sud et en Afrique, selon l’Unicef.

Les enfants veulent être pris réellement en charge

Par la bouche de leur représentant, les enfants de Masina ont plaidé pour l’enregistrement à l’état civil de ceux qui ne le sont pas encore. À cette occasion, ils invitent les parents à faire tout pour que leurs enfants ne soient ni exclus ni invisibles dans la société. « Nous voulons que les parents nous prennent réellement en charge », a déclaré un enfant tout en déplorant la situation de plusieurs d'entre eux qui ne connaissent que la souffrance caractérisée par le manque de travail des parents, le manque de nourriture, des soins de santé de qualité, d’habillement, bref , le manque d’une vie convenable.

Pour apporter tant soit peu la solution à ces problèmes, l’action de la JCDC, membre du CAD (Collectif des associations pout le développement),  se veut de faire d’une pierre deux coups. Non seulement elle mène des actions pour aider et améliorer les conditions de vie des enfants, mais aussi, elle met l’accent sur le soutien à apporter à toutes les activités liées aux bonnes conditions de vie des parents et des familles pourvoyeuses en priorité au bien-être de leurs enfants respectifs afin que ces enfants ne soient pas victimes des injustices.

Par ailleurs, il y a lieu de noter que cette journée a été marquée par la présence du représentant de la division urbaine de l’intérieur, Me Noël Luenda, du préposé de l’état civil de Masina, Félicité Musanda et du procureur Joséphine Bodisa à qui la JCDC a remis des diplômes d’honneur pour leur accompagnement.