Fistule obstétricale : le Congo et le FNUAP adoptent de nouvelles stratégies de lutte

Mardi 24 Mai 2016 - 20:00

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Le directeur de cabinet par intérim du ministre de la Santé, Benjamin Ossombi, a encouragé, le 23 mai à Brazzaville, la continuation des partenariats innovants pour la prise en charge et l’élimination de la fistule obstétricale.

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Le gouvernement et son partenaire officiel le FNUAP-Congo ont adopté plusieurs stratégies pour opérer plus de femmes fistuleuses. Il s’agit notamment de rassembler les partenaires ; en trouver de nouveaux ; collecter des contributions (soutien financier, mécénat de compétence, dons en nature,  moyens…) afin d’appuyer la stratégie du Comité national contre la fistule obstétricale.  

Au Congo, le fléau de la fistule obstétricale prend de l’ampleur. Les statistiques officielles renseignent que dans la période 2011-2012, 457 femmes par année sont atteintes de cette affection. Entre 2008-2015, 227 femmes ont été opérées dont 130 au CHU de Brazzaville, 54 à l’hôpital Central des Armées Pierre Mobengo et 43 avec l’appui du bateau médical Mercy Ships à Pointe-Noire. La journée mondiale de la fistule obstétricale  est célébrée chaque 23 mai. Cette année, elle est commémorée sur le thème : « Eliminer les fistules en l’espace d’une génération » et au Congo le thème choisi est : « Les partenariats innovants au service de la lutte contre la fistule obstétricale ». Au CHU de Brazzaville, l’opération de la fistule obstétricale coûte chère parce qu’estimée à 500.000 francs CFA. La prise en charge nationale et la sensibilisation sont encore insuffisantes. La récente campagne d’information contre le fléau, lancée par le ministère de la Santé et de la population, remonte à juin 2010.

L’agence des pays du Fonds des Nations unies pour la population(FNUAP) ou (l'UNFPA) a pris l’engagement : « d’éradiquer le fléau de la fistule obstétricale au Congo dans les prochaines années. (…) l’action doit s’inscrire dans le cadre d’un programme de développement durable, ambitieux et ouvert à tous », a signifié Anthony Ohemeng Boamah, Coordonnateur du système des Nations unies au Congo. Il a également insisté que les femmes, filles pauvres et les plus marginalisées restent les plus touchées à cause des inégalités sociales, économiques, de sexes et du déni des droits de l’Homme.

Pour sa part, la représentante de l’UNFPA-Congo, Barbara Laurenceau, s’est félicitée du partenariat existant entre l’institution onusienne dont elle à la charge, et quelques entreprises installées au Congo.

« Le défi que nous avons consiste à organiser nos différents partenariats et à agir sur la prévention. La fistule est soignable car le Congo a la capacité technique », a souligné Benjamin Ossombi, directeur de cabinet par intérim du ministre de la Santé.  

Rappelons que la fistule obstétricale est une complication dévastatrice survenant d’ordinaire pendant un accouchement prolongé, quand une femme n’obtient pas la césarienne qui serait nécessaire.

Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie ou le rectum, due à un arrêt prolongé du travail en l’absence de soins obstétricaux. Elle provoque une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à plus long terme des problèmes médicaux chroniques.

Fortuné Ibara

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