Burkina Faso : de nouveaux mandats d’arrêt seront émisSamedi 30 Avril 2016 - 12:00 Après la levée des mandats d’arrêt par la Cour de cassation pour vice de forme, la justice a décidé, le 29 avril, de relancer de nouveaux mandats d’arrêt internationaux contre Blaise Compaoré et Guillaume Soro. La veille de cette décision, dix-sept mandats d’arrêt émis en rapport avec le putsch manqué de septembre et du dossier Thomas Sankara ont été annulés pour vice de forme. Au nombre desquels figurent l’ancien président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré et le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro. Selon le parquet, les juges d'instruction militaires pourraient émettre de nouveaux mandats d'arrêt dès mardi. « Les juges d'instruction vont reprendre les mandats. Nous avions introduit la requête pour corriger un vice de procédure, cela étant fait, on ne voit pas d'empêchement particulier à ce que ces mandats puissent être repris », a déclaré le procureur militaire de Ouagadougou, le colonel Norbert Koudougou. La justice militaire burkinabè avait lancé en décembre, un mandat d'arrêt international contre Blaise Compaoré, réfugié en Côte d'Ivoire depuis sa chute du pouvoir en 2014. Il a été inculpé pour son implication présumée dans l'assassinat du président Thomas Sankara. Il est également poursuivi pour assassinat, attentat et recel de cadavre. Guillaume Soro a, quant à lui, été accusé sur base d’un enregistrement de présumées conversations téléphoniques entre lui et Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina évoquant un projet de renverser le gouvernement de transition burkinabè en septembre. Ils ont tous deux nié avoir eu cette conversation, dénonçant une « manipulation ». En mars, une expertise commanditée par l'avocat français, Me William Bourdon, a mis en doute l'authenticité de ces enregistrements téléphoniques qui empoisonnent depuis les relations entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. La justice burkinabè a indiqué qu'elle n'a jusque-là pas encore authentifié ces enregistrements, base des poursuites engagées contre l'ancien chef de la diplomatie burkinabè inculpé de six chefs d'accusation parmi lesquels : haute trahison, atteinte à la sûreté de l'Etat et collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure. Josiane Mambou Loukoula Notification:Non |