Pluies diluviennes : Adelard-Yvon Bonda solidaire avec la population de Djiri

Jeudi 10 Mars 2016 - 18:41

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Comme à chaque période de pluie, les habitants de certains quartiers du 9e arrondissement de Brazzaville ne savent plus à quel saint se vouer à cause des érosions qui menacent leurs habitations. Dans une interview accordée récemment à la presse, le conseiller local élu à Djiri, Adelard-Yvon Bonda,  interpelle une fois de plus les pouvoirs publics à jeter un regard particulier sur ces érosions qui perturbent le sommeil de ses mandants et commente les conclusions de la dernière session du conseil municipal.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Le mois de mars s’annonce très difficile avec des pluies diluviennes, et par ricochet, des érosions à Djiri. Comment entendez-vous vous y prendre avec la population ?

Adelard-Yvon Bonda (A Y B) : C’est la période la plus difficile pour les Brazzavillois en général et la population de Djiri en particulier. Mais, nous n’allons pas nous fatiguer à solliciter l’intervention rapide des pouvoirs publics afin qu'ils viennent en aide à la population qui vit dans la tristesse. Nous sommes obligés de nous lever avec les moyens rudimentaires dont nous disposons avec le concours bienveillant de la population qui est victime de ces  érosions. Par exemple, la pluie qui s’est abattue le samedi 5 mars avait coupé une partie de Massengo, vers la zone de la station terrienne et du village Marcel Ibalico. Cela a rendu la circulation presque impossible dans cette partie, pendant deux jours.

Je lance encore un cri de cœur à l’endroit du gouvernement et des personnes qui disposent des moyens de jeter un regard attentif sur cette situation. Cela, pour redonner également le sourire à la population qui croupit dans une misère indescriptible et qui voit impuissamment leurs maisons construites au prix de mille et un efforts s’effondrer en un temps record. A Djiri, les têtes d’érosion sont visibles dans tous les quartiers (domaine présidentiel, Bongho-Nouara, Casis, Makabandilou, 3  poteaux. Ces ravins sont dus au manque de canalisation. A ce jour, tous les efforts que nous avons tenté de fournir en vue de juguler ce phénomène, en distribuant des sacs de farine vides et des pneus usés de véhicules aux populations, se sont révélés insignifiants. Chaque fois qu’il pleut, les populations sont perturbées et ne peuvent pas fermer l’œil surtout la nuit. Il suffit qu’il y ait encore trois à quatre pluies, pour voir tous ces efforts personnels être aussitôt anéantis. La solution durable à ces érosions viendrait de l’investissement du gouvernement. Nous avons besoin des voiries urbaines et des collecteurs pour canaliser l’eau et permettre à la population de respirer. Derrière le CNRTV à Nkombo, la situation est également préoccupante ; des maisons à étage sont en train d’être englouties facilement à cause de la pluie.

Si cette érosion progresse à cette allure, il est certain que d’autres dégâts plus importants seront enregistrés. Non loin de là, il y a un hôpital « Mayombi », un centre de santé privé qui administre des soins à moindres coûts à la population. Nous avons donc besoin d’une intervention rapide sinon en avril prochain, la situation sera plus catastrophique que celle que nous déplorons aujourd’hui. Nous pensons qu’il est temps pour le gouvernement d’agir au lieu de venir faire le médecin après la mort.

LDB : Vous avez participé à la 4e session budgétaire du Conseil départemental et municipal de Brazzaville. Quelles ont été les grandes décisions prises au cours de ces assises?

AYB : Nous avons travaillé sur le budget de notre commune.  C’est un budget qui n’a pas connu beaucoup de problèmes, simplement à cause de la situation morose de l’économie mondiale qui affecte également la nôtre qui dépend de la rente pétrolière. Ce qui a fait que nous ayons adopté ce budget avec beaucoup de difficultés. Il est aussi possible que dans les mois à venir, on convoque une session extraordinaire pour revoir à la baisse ce budget, au cas où cette tendance baissière persistait. Ce budget s’élève en recettes et en dépenses à près de 31 milliards FCFA. S’il est géré rationnellement, il permettra au conseil municipal de réaliser, avec succès, tous les projets programmés, tels que : le pavage des principales artères de Brazzaville.

Une bonne partie est également orientée dans la gestion sociale de la clinique municipale Albert Leyono, située dans le 5e arrondissement, Ouenzé. L’objectif étant de renforcer les capacités opérationnelles de cet hôpital, grâce à l’achat d’un plateau technique de dernière génération. Si les recettes injectées dans le fonctionnement de cet hôpital ne nous faussent pas compagnie d’ici à la fin de l’année, cette clinique sera classée parmi les meilleures de Brazzaville et les usagers se retrouveront. Nous avons également adopté une délibération portant amélioration de la circulation des gros véhicules transporteurs de sable, de caillasse et de moellon, de sorte que ces véhicules soient désormais bâchés afin d’épargner la  population des maladies infectieuses diverses.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le conseiller Adelard-Yvon Bonda

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