Importation : fraude dans les postes frontaliers Congo Brazzaville-Bas Congo

Mardi 12 Novembre 2013 - 15:12

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Cette activité constatée dans le territoire de Luozi concerne spécialement des véhicules ayant une durée de vie de plus de dix ans.

Le gouverneur de province du Bas-Congo, Jacques Mbadu Nsitu, a informé, le week-end, les membres de son équipe gouvernementale, de la fraude massive qui a élu domicile dans les différents postes frontaliers entre le territoire de Luozi, aux Cataractes, et le Congo Brazzaville. Selon les précisions apportées par le chef de l’exécutif provincial du Bas-Congo, cité par l’Agence congolaise de presse, cette fraude concerne spécialement des véhicules ayant une durée de vie de plus de dix ans.

Jacques Mbadu Nsitu a noté que ces « vieux » véhicules interdits d’importation par le gouvernement central sont escortés par certains éléments de la police pour entrer en territoire national.

Il est également indiqué que, le Premier ministre, qui est informé de cette situation, a dépêché une délégation de l’auditorat militaire sur terrain pour arrêter ces convois.

Des analyses faites au niveau du gouvernement provincial du Bas-Congo ont relevé la nécessité d’un budget additionnel pour la traque de tous les inciviques qui s’adonnent à cette fraude.

On rappelle que le gouvernement a interdit l’importation des véhicules âgés de plus de dix ans. Avant l’application de cette décision, un délai de grâce a été accordé aux importateurs en vue de leur faciliter l’entrée sur le territoire national des véhicules tombant sous le coup de cette mesure.

Mais actuellement, beaucoup utilisent des détours en vue de contourner la décision gouvernementale. Alors que certains de ces véhicules « prohibés » entrent en RDC en pièces détachées qui sont, ensuite, rassemblées, beaucoup ont choisi le port de Pointe Noire pour débarquer leurs cargaisons. Ces derniers entrent sur le territoire de la RDC soit comme des véhicules à dépanner, soit encore ils reçoivent leurs plaques d’immatriculation qui les rejoignent au Congo-Brazzaville en vue de leur permettre de passer les frontières sans trop de difficultés. « J’ai vu ces véhicules au port fluvial de Kinshasa, à côté du beach Ngobila, qui n’attendent qu’une occasion pour s’engouffrer dans les quartiers de la capitale congolaise », a expliqué un témoin. Pour ce dernier, cette fraude décriée dans le Bas-Congo s’observe également à Kinshasa, même si les acteurs ne procèdent pas de la même manière.

Mais, déjà, quand le gouvernement central avait été informé des actions visant à contourner cette règlémentation, il avait promis des sanctions contre les récalcitrants. Cela signifie également que des mesures ont été prises en vue de freiner cet élan qui, en ce moment là, n’avait pas encore pris des dimensions inquiétantes.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

des véhicules, sur une artère de Kinshasa.