Entreprises : l’ex-CMZ accusée de détourner plus de 26 millions de dollars américains de l’ex-Onatra

Mercredi 9 Mars 2016 - 19:25

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Pour la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco), la directrice générale de cette société congolaise aurait mis en place, en collaboration avec la société Marinvest S.A basée à Anvers, « un mécanisme suspect » pour détourner ces fonds de la SCTP.

Dans un communiqué du 7 mars, la Licoco a dit avoir été informée d’un détournement de la somme de 26 838 359 dollars américains (USD) par la directrice générale de la Ligne maritime congolaise (LMC), ex-CMZ, au préjudice de la Société commerciale de transports et ports (SCTP), ex-Onatra.

Cette organisation a, en effet, noté que la SCTP a chargé la LMC du recouvrement des frais liés au traitement des navires qui accostent aux ports de Boma et Matadi. Mais, citant les informations qui lui seraient parvenues, la Licoco a noté qu’il s’était avéré que la directrice générale de la LMC recouvre ces frais sans jamais les rétrocéder à la SCTP, comme convenu dans l’accord liant les deux sociétés. « La directrice générale de la LMC et la société belge Marinvest S.A basée à Anvers ont mis ensemble un mécanisme suspect pour détourner les fonds de la SCTP qui sont évalués aujourd’hui à plus de 26 millions des dollars US », a accusé la Licoco.

La justice doit faire son travail

La Licoco a fustigé que le procureur général de la République (PGR) qui a été saisi par la SCTP de ces détournements ne parvienne pas à arrêter la directrice générale de la LMC alors que les faits sont graves. « Les autorités de la SCTP que la Licoco a contactées ont affirmé que le dossier existe mais elles n’ont pas voulu donner plus d’informations laissant ainsi à la justice de faire son travail. Par ailleurs, les syndicalistes de cette société que nous avions rencontrés s’insurgent contre l’attitude du PGR qui ne parvient pas à appliquer la loi alors que les preuves présentées par la SCTP sont suffisantes pour arrêter la directrice générale de la LMC », a regretté cette organisation.

Pour la Licoco, le PGR doit faire appliquer la loi, en arrêtant urgemment la directrice générale de la LMC pour qu’elle ne puisse pas bloquer les enquêtes en cours. Cette organisation estime que le recouvrement de ces 26 838 359 USD pourrait aider la société, qui traverse actuellement des difficultés financières, à financer son plan d’investissement et à résoudre aussi les questions des retraites du personnel de l’ex-Onatra.

La Licoco, qui sollicite urgemment du PGR, l’arrestation de la directrice générale de la LMC, réclame également du Premier ministre sa révocation immédiate et son défèrement devant les cours et tribunaux. Alors qu’à la justice belge, cette organisation a recommandé l’ouverture d’une action en justice contre les responsables de la Société Marinvest S.A pour complicité de blanchiment d’argent.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

L'immeuble de la SCPT

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