08 mars à Brazzaville : la faible représentativité des femmes dans les institutions au cœur des débatsMardi 8 Mars 2016 - 17:45 Les femmes de l’Officie national de l’emploi et de la main d’œuvre (Onemo) ont souligné, le 07 mars à Brazzaville, les faiblesses de la femme congolaise dans la vie des entreprises et en appellent à plus d’implication dans la vie politique.
L’analyse d’une sociologue témoigne qu’au fil de cycle de scolarisation, le taux des femmes devient faible. D'où dans la vie professionnelle, notamment dans les sphères de prise de décisions, elles deviennent très peu représentatives. Par exemple, le taux d’employabilité des femmes est de 38%. Par contre chez les hommes, il est de 42% sur l’ensemble du territoire. Dans les institutions et entreprises publiques et privées les disparités sont très visibles. Au sénat congolais, il y a 9,4% de femmes ; à la sous-préfecture 11, 67% ; à l’Assemblée nationale 14,03% ; au gouvernement 6, 67% ; à la primature 36% ; à la haute cour de justice 11, 1% ; conseillères à la présidence de la République 11,6% ; à la Cour suprême 7,67 ; à la Cour constitutionnelle 23, 3% ; au Conseil national des droits de l’homme 6% ; au conseil économique et social 1,5% et à la mairie de Brazzaville 10%. Pour Gloria Oket, une des directrices à l’Onemo : « La célébration de la journée du 08 mars atteste l’engagement du Congo dans des accords internationaux. À l’Onemo, le personnel compte plus d’hommes que de femmes. Plus de femmes exercent dans les postes d’exécution ». Sur les réalités éthiques et professionnelles, ces femmes ont notifié : l’absentéisme, le retard au travail et surtout leur état de grossesse rendent improductif le travail d’entreprise. S’agissant des élections, les femmes se sont résolues d’apporter leur contribution en jouant le rôle de première conseillère auprès de leur fils et époux afin de pérenniser la paix à tous les niveaux de la vie sociale. Enfin, le directeur du contrôle et du contentieux à l’Onemo, Jean Pierre Osséré, a fait d’importants rappels historiques liés à la célébration de la journée du 08 mars. Conformément au thème international « Planète 50-50 jusqu’en 2030 », il a aussi rappelé que les Congolaises jouissent déjà du droit à l’éducation, du droit de vivre sans violence, du droit de recevoir un salaire égal pour un travail équitable… Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :Les conférenciers lors de la rencontre des femmes de l'Onemo dans le cadre des festivités du 08 mars (adiac) Notification:Non |