Police : près de trois cents officiers formés à l'Ensp

Selon l’une des recommandations du conseil pédagogique, l’admission à l’Ecole nationale supérieure de police (Ensp) est conditionnée par un test préalable organisé par la Direction générale de l'administration, des finances et de l’équipement (Dgafe).

Tout au long de ses stages, 45 adjudants-chefs ont passé le franchissement auquel se sont ajoutés 20 officiers concernés par l’harmonisation des connaissances, 152 officiers ont été formés pour le compte du stage d’officier de police et 79 officiers ont soutenu leur mémoire pour obtenir le diplôme de commissaire de police.

L’année académique à l’Ensp a duré seize mois et les modules de formations ont porté sur : le commandement, l'enseignement juridique, la police judicaire et générale, le cadre institutionnel, les langues, l'enseignement militaire, les aptitudes physiques et professionnels.

« Ces enseignements ont été complétés par des conférences-débats portant sur la gestion du renseignement, les relations police-autorités administratives, relations police-population, relations police-justice et le rôle de l’avocat dans le procès pénal, le phénomène de la corruption, la concussion et la fraude, le harcèlement sexuel en milieu professionnel, la prostitution à l’école, le phénomène du terrorisme ou la sécurisation des frontières : impérative de souveraineté », a commenté Grébert Gampika, commissaire-colonel de police et directeur de l'Ensp.

L’Ensp a  la mission de donner à l’élite policière les rudiments nécessaires de travail pour lutter contre les crimes traditionnels et émergents.

« La réforme de la police entreprise par le gouvernement en faveur des populations en quête de sécurité et de paix passe inéluctablement par la formation », a indiqué Grébert Gampika.

Le directeur général de l'administration des finances et de l’équipement, le colonel Jules Eboua a quant à lui demandé aux nouveaux diplômés de la  police à œuvrer contre l’incompétence, l’ignorance,  l’impartialité et les violences gratuites.

Afin de conforter les formations des officiers de police, l’Ensp a signé un partenariat avec l’université Marien-Ngouabi.

« Il n’est plus question d’envoyer nos apprenants à l’étranger. L’école doit également adopter un régime d’internat pour soulager les peines des apprenants venant de l’hinterland », a indiqué le colonel Jules Eboua.  

En rapport avec l’élection présidentielle, il a rappelé et réitéré aux officiers de police les missions de la force publique qui sont, entre autres,  d'œuvrer sur l’ensemble du territoire national. « Votre professionnalisme est mise à rude épreuve. Il s’agit pour vous d’assurer la libre circulation des personnes et des biens mais surtout la sécurisation du scrutin présidentiel qui exige à la fois un sens élevé du patriotisme et du savoir-faire », a indiqué Jules Eboua .