Violences sexuelles féminines : baisse du nombre de viols attribués aux militaires

Mardi 26 Janvier 2016 - 17:24

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La RDC est déterminée à mettre fin aux violences sexuelles faites à la femme et à la jeune fille.  La lutte contre ce fléau qui constitue une grave atteinte aux droits des femmes porte des fruits au regard de la baisse du nombre de viols commis.

Si autrefois les hommes en uniforme passaient à l’avant plan dans les viols commis sur les femmes et les filles, aujourd’hui la donne sur le terrain a changé. Les viols attribués aux militaires connaissent une baisse supérieure à la moyenne, selon une étude rendue publique et réalisée par le bureau de la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants  avec le ministère de la Justice et des Droits humains. 
 

Ces viols ont baissé de plus de 34 % de 2014 à 2015, note la radio Okapi se référant à cette étude. Ce qui ne peut que réjouir le ministre de la Justice et des Droits humains, Alexis Tambwe Mwamba. «Ces statistiques sont réelles et je rends vraiment un vibrant hommage à la justice militaire qui, dans ce cas-là, agit de manière extrêmement rapide», a-t-il déclaré. La même source révèle, par ailleurs, que le nombre de viols porté devant les cours et tribunaux civils et militaires a baissé d'environ 25% l'année dernière. En 2015, deux mille quatre cent quatorze cas de viols ont été rapportés devant les cours et tribunaux civils et militaire, contre trois mille soixante-un en 2014.

En ce qui concerne les villes qui rapportent plus des cas de viols devant les juridictions civiles, la ville de Kinshasa vient  en tête. Tandis que  la province du Nord-Kivu occupe la première place pour ce est qui du rapportage des cas de viols devant les juridictions militaires. L’ex-Kasaï-Occidental est la province qui enregistre le moins des cas de viols. 

Pour la représentante personnelle du chef de l’État chargée de la lutte contre les violences sexuelles, Jeanine Mabunda, il était temps que le pays dispose des données fiables sur les violences sexuelles.  Pour elle, il s’agit donc d’un motif de satisfaction mais, fait –elle remarquer, « c’est aussi un motif de défi supplémentaire. On a fait un premier pas, on va poursuivre et on va essayer d’adresser le problème d’engorgement de la justice en matière de cas de violence sexuelle ».

Aline Nzuzi

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