Libye: un accord entre les parlements rivaux prévu le 16 avril au Maroc

Lundi 14 Décembre 2015 - 12:43

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Une conférence internationale sur la Libye s’est tenue dimanche à Rome, en Italie. Une occasion au cours de laquelle les pays représentés se sont engagés à appuyer l’accord qui sera paraphé mercredi au Maroc.

Organisée par l’Italie et les Etats-Unis, cette conférence a connu la participation des représentants des Parlements de Tobrouk et de Tripoli ainsi que des ministres des Affaires étrangères de pays occidentaux et du Moyen-Orient. Il s’agit notamment: des représentants de la France, de la Russie, des Nations unies, d’Allemagne, d’Algérie, du Tchad, du Maroc, du Niger, du Qatar, de la Turquie et d’une dizaine de délégués des factions rivales libyennes.

La réunion avait pour but d’emmener les protagonistes de la guerre civile en Libye à former un gouvernement d’union nationale et à mettre fin à l’avancée du groupe Etat islamique dans leur pays. Les discussions ont débouché sur un engagement unanime, visant à soutenir les efforts déjà entrepris en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale. La conférence a aussi décidé de déployer des moyens importants sur le territoire libyen pour contrer l’avancée des djihadistes de l’organisation Etat islamique, tant dans la région de Syrte où ils opèrent depuis quelques temps, que partout ailleurs dans d’autres parties du pays. Bref, il a été plus précisément décidé de soutenir, par des moyens financiers, logistiques et diplomatiques,  le gouvernement d’union nationale qui pourrait naître sous la direction des Nations unies.

Les représentants des deux Parlements rivaux de la Libye: celui de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, et celui de Tripoli, ont réitéré leur détermination en vue de la signature d’un prochain un accord, sous l’égide des Nations unies.

Concernant les conclusions des assises de Rome, le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a dit qu’un espoir est désormais prévisible sur la situation en Libye. « Cette fois-ci, il y a de vrais espoirs, a-t-il estimé. « Nous avons observé une convergence sans précédent entre les 17 gouvernements et les trois organisations internationales représentés lors de cette conférence », s’est félicité le chef de la diplomatie italienne.

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a, en ce qui le concerne, évoqué des « difficultés indéniables dans la recherche d’un accord » entre les parlements rivaux libyens, et indiqué que le gouvernement d’union nationale, qui sera formé environ 40 jours après la signature de l’accord, aura pour siège Tripoli. « Ceux qui s’opposent à la stabilisation du pays devront le payer », a poursuivi John Kerry, ajoutant que « la situation en Libye est devenue de plus en plus dangereuse pour tout le monde ».

La semaine dernière, le gouvernement de Tobrouk et celui de Tripoli avaient conclu  un accord à Tunis, qui est censé favoriser la tenue d’élections en Libye dans deux ans. Cet accord avait été négocié en dehors de la médiation menée par les Nations unies.

 

Nestor N'Gampoula

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