![]() Santé : implication communautaire, un facteur de réussite de la campagne de vaccination à MwekaMercredi 9 Décembre 2015 - 16:45 Trois cent mille vingt-cinq enfants âgés de 0 à 5 ans, cible de l’antenne du Programme élargi de vaccination (PEV) de Mweka, dans la nouvelle province du Kasaï, viennent d’être immunisés contre la polio. Cela grâce aux journées locales de vaccination organisées par le ministère de la Santé publique à travers son programme élargi de vaccination avec l’appui de ses partenaires tels que l’Unicef et l’OMS. Le territoire de Mweka qui fait partie de l’antenne PEV de Mweka, situé à 250 km de Kananga avec ses quatre zones de santé ( Mweka, Kakenge, Bulapi et Mushenge) a vacciné les enfants contre la polio. Dans les vingt-quatre aires de la zone de santé urbano-rurale de Mweka, des équipes de vaccinateurs ont été éparpillées partout pour vacciner les enfants contre la polio en leur administrant les deux gouttes de vaccin polio oral. Au total, pour la zone de santé de Mweka, trente-huit mille sept cent trois-huit devaient être vaccinés. Lors de cette campagne, les vaccinateurs n’ont pas connu des cas de résistance, parce que les parents ont compris l’intérêt qu’il y a à faire vacciner leurs enfants. « En tout cas, les parents ont bien compris l’importance de la vaccination, ils ne refusent pas la vaccination. Il n’y a pas de cas de résistance. Nous vaccinons les enfants sans problèmes… », explique ce vaccinateur qui se dit content de sauver la vie de milliers d’enfants congolais contre la polio en leur administrant deux gouttes qu’il qualifie de vital. L’implication de la communauté à Mweka, conséquence d’une bonne sensibilisation, a contribué à la réussite des journées locales de vaccination, qui viennent d’être organisées dans ce coin de la RDC, dans l’objectif d’éliminer du territoire national la circulation du polio virus sauvage. Cette sensibilisation faite par les mobilisateurs et autres relais communautaires a permis aux parents de comprendre l’importance de la vaccination. Comme l’a si bien déclaré cet homme, la cinquantaine révolue dont l’enfant a été vacciné. Mon enfant, dit-il, a été vacciné contre la polio pour qu’il ne soit pas victime de cette maladie qui entraîne la paralysie des membres inferieurs. Comme il n’y a pas de traitement contre cette maladie à part le vaccin, je préfère le faire vacciner. Ceux qui s’opposent à la vaccination, ils exposent tout simplement leurs enfants à la polio et une fois atteint par cette maladie, l’enfant sera handicapé toute sa vie. «Quelle charge pour ces parents», s’exclame-t-il. Pour toucher tous les enfants concernés par ces journées locales de vaccination qui se sont déroulées du 3 au 5 décembre dernier, le quatrième jour étant réservé à la récupération des enfants qui n’ont pas été vaccinés durant les trois jours prévus, la stratégie porte-à-porte a été appliquée. La stratégie la plus utilisée, souligne le médecin chef de zone de Mweka, le Dr Norbert Mboney, est celle dite de porte-à-porte. Cette stratégie veut que les vaccinateurs aillent d’un ménage à un autre pour vacciner les enfants. Dans les lieux de forte affluence comme les écoles, les Églises, les marchés, nous recourons aux stratégies fixes ou encore fixes avancés. Des coordonnateurs des aires de santé, des superviseurs de proximité ont tous été mis à contribution. Pour le médecin chef d’Antenne du PEV/Mweka, le Dr Gabriel Kwete, les stratégies qui ont été mises en place découlent des recommandations issues de la première phase de vaccination. Durant cette campagne de vaccination, toutes les catégories d’acteurs ont été représentées surtout les vaccinateurs et les pointeurs. A ceux –ci s’ajoutent les superviseurs de proximité, ayant pour mission de suivre les équipes partout où elles vont et les superviseurs des axes, pour leur part, devraient assurer la coordination des activités dans les aires de santé et envoyer les résultats dans les bureaux centraux. C’est grâce à toutes ces stratégies et à l’implication de la communauté que les journées locales de vaccination se sont bien déroulées à Mweka, dans la nouvelle province de Kasaï, cela en dépit du mauvais état de route. Aline Nzuzi Notification:Non |