France : le Sénat fait le bilan de la présence française en Afrique

25-10-2013 13:38

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À la veille du sommet de l'Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tiendra du 6 au 7 décembre à Paris, en présence des chefs d'État africains, la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français, présentera, le 30 octobre, le bilan de la présence française sur le continent africain, « hier isolé, aujourd'hui convoité », indique un communiqué du Sénat

« Alors que la France, après avoir été un des seuls pays à avoir poursuivi, après les indépendances, une politique africaine, semble être dépourvue de stratégie à long terme sur ce continent, les Chinois, les Indiens, les Brésiliens, les Américains, les Marocains ont défini des stratégies africaines qu'ils mettent méthodiquement en œuvre », poursuit le communiqué.

Force est de constater que « faute de savoir ce qu'elle veut et ce qu'elle peut sur ce continent qu'elle connaît pourtant bien, [la France] semble naviguer à vue ». La présence française est en recul en Afrique, alors que l'on parle de plus en plus d'un « destin lié » entre la France, l'Europe et l'Afrique.

À travers un diagnostic, le groupe de travail du Sénat présentera les mutations en cours en Afrique subsaharienne, ses relations avec son pré carré.

La France a parfois confondu relations diplomatiques, économiques, culturelles, de coopération, etc. et les sentiments. Elle s'est montrée parfois parternaliste, considérant l'Afrique comme une « chasse gardée », oubliant les exigences stratégiques, se désengageant même parfois, oubliant la partie francophone du continent aux dépens de la partie anglophone. 

L'arrivée des pays émergents à fort investissement en Afrique suscite des interrogations du côté français, qui, faute de stratégie, a perdu la main.

Noël Ndong