Lutte contre Boko Haram : Yaoundé prête à équiper davantage les comités de vigilance

Mardi 24 Novembre 2015 - 12:55

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Le gouvernement camerounais salue l’efficacité des comités de vigilance, chargés de surveiller les terroristes potentiels et entend mieux équiper ces groupes d’autodéfense de manière à ce qu’ils agissent efficacement pour contrer les attaques de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram).

 

 

La mesure annoncée de mieux équiper les comités de vigilance se jusfifie au fait que ces structures ont réussi à déjouer de multiples attaques des Kamikazes dans le nord du pays. « Les comités de vigilance ont mis en déroute beaucoup de kamikazes. (…). Il y a eu des cas à Fotokol où les membres de comité de vigilance nous ont indiqué en temps réel que ces terroristes de Boko Haram, s’apprêtaient à venir. Beaucoup ont été arrêtés grâce au concours de ce comité de vigilance. », a assuré Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

« La lutte contre Boko Haram dépend de leur connaissance du terrain, leur connaissance culturelle et géographique qu’ils peuvent apporter pour déceler ou pour intercepter ces fauteurs de troubles. Le renseignement est crucial parce que ces populations de part et d’autre partagent la même culture, les mêmes habitudes. », a-t-il expliqué.

Ce n’est pas pour la première fois que le gouvernement exprime sa volonté  de doter les comités de vigilance en matériel approprié pour lutter efficacement contre Boko Haram. « Au départ, a poursuivi le gouverneur, ils n’avaient que des gourdins, mais la très haute hiérarchie, notamment le chef de l’Etat, a bien voulu mettre à leur disposition un outillage approprié, à savoir les jumelles pour permettre de voir à distance les éventuels fauteurs de troubles. Ils sont également dotés de détecteurs de métaux pour pouvoir contrôler les différents colis, mais ils veulent également des portables pour pouvoir informer les autorités, les forces de défense et de sécurité. Ils ont des torches, ils ont des bottes, ils ont des gourdins et ont même parfois des machettes pour pouvoir travailler de jour comme de nuit. »

Hormis l’action de l’armée régulière et le concours d’autres pays, le gouvernement camerounais attend beaucoup du rôle que doivent jouer les comités de vigilance dans le Nord du pays. Cela, même si le groupe islamiste veut faire croire qu’il ne se laissera pas dissuader comme en témoigne l’attaque, le 21 novembre, de la ville de Fotokol  dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière du nord-est du Nigeria, qui a coûté la vie à 21 personnes. Quatre femmes kamikazes se sont fait exploser dans des attentats près de la ville. Un chef traditionnel local et quatre membres de sa famille ont été tués dans l’une de ces attaques. Les trois autres terroristes ont déclenché leur charge sans faire de victime, après avoir été repérés par des membres d’un comité de vigilance.

 

 

 

 

Nestor N’Gampoula

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