Le PAM s’ouvre au public

La représentante-résidente du PAM, Sitta  Kaï Kaï, a donné un aperçu général de cette institution onusienne qui a pour but d’aider les gouvernements à éliminer la faim. S’adressant aux lycéens et collégiens invités, elle a résumé l’intervention du PAM au Congo à travers trois programmes : le filet de sécurité sociale, les cantines scolaires et l’assistance aux réfugiés.

Le premier programme a démarré en 2011 et s’exécute en partenariat avec le ministère des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Famille ainsi que la société de téléphonie mobile MTN. Il s’agit d’identifier les ménages les plus pauvres dans les zones urbaines de Brazzaville et Pointe-Noire et de leur venir en aide.

Les ménages ciblés bénéficient d’un coupon alimentaire d’une valeur de 20 000 FCFA qu’ils reçoivent à travers le service Mobile Money de MTN. Avec cet argent, ils se rendent dans des magasins sélectionnés par le PAM pour s’approvisionner en produits alimentaires. Les ménages vulnérables identifiés disposent d’un revenu mensuel inférieur ou égal à 30 000 FCFA.

À ce jour, 3 500 ménages bénéficient déjà de cette assistance sur près de 6 000 à atteindre. Grâce à cette action, plus de 90% de familles prennent deux repas par jour en respectant l’équilibre alimentaire (protéine, lipide, glucide). La durée de la prise en charge est de 18 mois. Afin de ne pas abandonner cette catégorie de la population, le PAM a pensé, avec la collaboration du gouvernement, à les insérer dans les différents programmes de réinsertion du Congo.

Avec l’évolution des prix des denrées alimentaires, l’agence onusienne pense déjà à augmenter le montant du coupon alimentaire à 30 000 FCFA d’ici l’année prochaine. Elle envisage aussi d’étendre cette aide aux familles vivant à Sibiti, Owando et Djambala. À Brazzaville, elle intervient à Mfilou, Talangaï et Makélékélé.

S’agissant des cantines scolaires, le projet a été initié lors de la période scolaire 2001-2002, après avoir constaté que la fréquentation de l’école par les enfants avait baissé. Il s’exécute dans les départements dont le taux d’insécurité alimentaire est en croissance : le Pool, la Cuvette, la Lékoumou, les Plateaux et la Bouenza depuis 2013.

Le PAM donne un repas chaud par jour, celui de midi, aux enfants scolarisés des écoles primaires et préscolaires des zones rurales. Le menu est constitué de riz, de haricots, de petits pois, de poisson (maquereau ou sardine) : 85 000 enfants de 517 écoles les reçoivent régulièrement.

Le PAM souhaitait réaliser ce programme avec l’aide du gouvernement. Malheureusement, la production locale est faible d’où le recours aux marchés internationaux.

Les élèves ont été informés des mécanismes de contrôle mis en place pour éviter le détournement des vivres par des tiers. Certaines personnes ont déjà été mises aux arrêts pour mauvaise gestion.

Le PAM, c’est aussi sauver des vies

Le dernier programme concerne l’assistance aux réfugiés. Le PAM, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a accueilli et nourri 115 100 réfugiés congolais de la République démocratique du Congo (RDC) dans le département de la Likouala.

À travers des échanges, les élèves ont appris que le processus de rapatriement vers la RDC a démarré depuis 2012. Le PAM a pris en charge les 45 000 réfugiés restants.

On enregistre plus de 10 000 Centrafricains à Bétou, Impfondo et Iranga, dans le département de la Likouala, depuis les troubles politiques que connaît la République centrafricaine (RCA).

Le PAM Congo aspire à contribuer à un pays où tous les hommes, les femmes et les enfants, ont à tout moment un accès physique et économique à une alimentation suffisante, saine et nutritive.

Au terme des échanges et débats, les élèves ont visionné une vidéo sur les actions du PAM et visité un entrepôt dans l’enceinte de l’agence onusienne.

Pour rappel, la représentante actuelle du PAM, Sitta Kai Kai, est arrivée au Congo depuis dix jours, après avoir occupé le même poste en RCA (trois ans et sept mois) puis en Guinée Conakry (deux ans).