Elections en RCA : environ 2000 Centrafricains de Brazzaville ont répondu à l’appel du candidat Karim Meckassoua

Lundi 9 Novembre 2015 - 16:30

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Au cours d’une rencontre citoyenne, ce dimanche 8 novembre, à Brazzaville, l’ancien ministre centrafricain des Affaires étrangères, Karim Meckassoua, a dénoncé l’impunité dont bénéficient les groupes armés en RCA, avant d’appeler ses compatriotes à se joindre à lui pour « la renaissance de la Centrafrique ». 

La salle du palais des Congrès de Brazzaville était pleine à craquer. Nombreux étaient des étudiants, des entrepreneurs, des commerçants et autres, à avoir répondu à l’invitation du candidat Karim Meckassoua. Plus de 2000 participants, selon le comité d’organisation de la rencontre. « Je viens devant vous, ce dimanche, pour vous parler de notre pays. Notre pays va mal. », a indiqué le candidat à la présidentielle en Centrafrique.

« Nos mamans, pères, tantes, oncles, filles et fils, nous le disent : ils ne reconnaissent plus la terre qu’ils ont chérie, labourée et aimée. Notre cœur saigne chaque jour des coups que lui portent des assassins aveugles », a-t-il dit, avant de poursuivre, « je connais tant de vies fracassées, de familles brisées, de projets abandonnés, de maisons éventrées au cœur de la ville de Bangui et du 3ème arrondissement qui m’a vu naitre ». Pour l’homme politique centrafricain, l’unité des chrétiens et musulmans, fils et filles de la RCA, ne doit pas être une option mais plutôt « une impérieuse nécessité ».

En effet, dans quelques jours, Bangui va accueillir le pape François. La venue du saint père, a martelé Meckassoua,  doit être non seulement un rendez-vous avec l’histoire, mais également un rendez-vous de tous les Centrafricains avec eux-mêmes.

Profitant d’une foule acquise à  sa cause, l’ex-ministre d’Etat Meckassoua a vanté ses mérite et expérience politiques. A en croire le principal orateur, le retour à la normale et à la cohésion sociale, le traitement des questions épineuses telles que la réhabilitation des Forces armées centrafricaines (FACA), le processus DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants), ainsi que le rétablissement du tissu économique, nécessitent le retour rapide à l’ordre constitutionnel. « Confier des armes aux soldats de Centrafrique pour qu’ils assurent enfin la sécurité des biens et des personnes sur le territoire ? Oui ! Mais il faut de la légitimité pour cela. Et il n’est d’autre légitimité que celle des urnes », a-t-il précisé, répondant ainsi aux multiples préoccupations des Centrafricains.

« La renaissance de la RCA passe par Brazzaville… »

Le message du leader politique semble être entendu comme en témoignent les réactions de certains participants.« Il nous a dit qu’il est venu nous réunir et non pour nous diviser. Nous allons mettre de côté l’idée de chrétien ou de musulman pour travailler la main dans la main. », a confié Marie-Ange Sangba, la trentaine révolue. Quant à l’étudiant Julios Djogo qui se dit impressionné par l’immensité de la foule, il a promis se prononcer dès le lancement de la campagne officielle. Cependant, a- t-il souligné, « je propose que l’action sécuritaire soit priorisée.

L’Autorité nationale des élections (ANE), l’administration en charge d’organiser les élections en Centrafrique, propose la tenue de la présidentielle le 13 décembre 2015. Une semaine plus tôt, les Centrafricains iront aux urnes pour approuver leur nouvelle Constitution. Au Congo, quelques milliers de ressortissants centrafricains se sont déjà inscrits sur la liste électorale, d’après l’organe en charge du scrutin. « La renaissance de notre pays passe par Brazzaville et par vous qui avez élu domicile à Brazzaville et au Congo. Vous qui envoyez l’image d’un peuple uni, quelles que soient ses insuffisances politiques, vous êtes aussi la Centrafrique. Je compte sur l’esprit de responsabilité de chacun de vous, et sur votre mobilisation comme celle d’aujourd’hui.  », a conclu Karim Meckassoua.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Karim Meckassoua s'adressant à ses compatriotes - La foule suivant le candidat Meckassoua

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