Sondage Les Points : UDPS, UFC et Palu en tête des partis politiques à Kinshasa

En prévision du dialogue que d’aucuns annoncent pour le 15 novembre, un sondage Les Points vient clarifier la situation sur le terrain en donnant le poids réel des partis politiques congolais à Kinshasa. En définitive, ce sondage place l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi comme première formation politique avec un total de 83% recueilli. Elle est suivie de l’Union des forces du changement (UFC) de Léon Kengo wa Dondo (77%) et du Parti lumumbiste unifié d’Antoine Gizenga (32%). Ce sondage classe les partis en fonction de leur regroupement politique.

Selon le sondeur, le Palu prend la tête de file des partis politiques regroupés aux seins de la majorité présidentielle suivi de la Convention des Congolais unis de Lambert Mende Omalanga et du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie font respectivement 17%.  Le parti Eveil de la conscience pour le travail et le développement de Felix Kabange Numbi arrive à la quatrième marche avec 8% et se fait suivre de l’Alliance des forces démocratiques du Congo de Bahati Lukwebo qui totalise 6%. Avec 3%, le Congrès national congolais de Puis Mwabilu clôture la liste des partis ayant réalisé plus de  1%.

Au niveau de l’opposition institutionnelle où l’on retrouve l'opposition républicaine, l’UFC de Léon Kengo wa Dondo s’arroge un total de 77% contre 4% pour son allié, le Mouvement de libération du Congo- Liberal. L’opposition non institutionnelle est dominée par l’UDPS avec 83%. À la dynamique de l'opposition, l’Union pour la Nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe trône  avec 8%. Sa capacité de mobilisation reste faible au regard de sa dernière sortie publique à N'djili. En plus, les sondés estiment que sa tendance à toujours s'opposer aux concertations et autres dialogues permettant de reconstruire la paix en RDC ne semble pas rencontrer l'unanimité au sein de l'opinion.

C’est un flop pour le G7 qui doit encore faire ses preuves à l’opposition. L'opinion doute encore du positionnement du G7 au sein de l'opposition compte tenu de son implication dans la construction de la majorité présidentielle (MP). Aussi, le passé politique pas toujours reluisant de la plupart de ses leaders et leur propension à la trahison  de leurs alliés au gré des intérêts politiques ne facilitent-ils pas les choses. Difficile donc d'estimer leur assise sur le terrain, après le retour de plusieurs de ses cadres à la MP. Le G7 est pris par le syndrome de l'UNC. Toutefois, dans ce groupe, le Mouvement social pour le renouveau est parvenu à s’imposer dans la ville de Kinshasa, mieux que plusieurs partis de la dynamique de l’opposition. Il totalise 2%.

Par ailleurs, les sondés relèvent que la MP s’en va au dialogue en ordre utile alors que l’UDPS qui demeure un acteur incontournable de l'opposition est minée par une crise intestine dont l’enjeu est la succession de Tshisekedi.  Elle risque d’aborder le dialogue sans résorber le problème de sa représentation au sein de l'Assemblée nationale. La reconnaissance du groupe Badibanga longtemps considéré comme auto-exclu serait une nécessité. L'opposition républicaine profite largement de son partenariat actuel avec la MP pour se donner des moyens de sa politique et pour étendre ses zones d'influence sur le terrain et dispose d'une capacité relative de mobilisation.