Affaires sociales : un atelier de formation sur les droits des personnes vivant avec handicap

Les travaux organisés du 4 au 6 novembre, dans la salle de conférence de la Monusco, dans la concession Utexafrica, constituent une étape de la préparation techniques des équipes devant assurer la collecte des données sur la situation des personnes handicapées (PVH)  au niveau des chefs-lieux des anciennes provinces. Ce séminaire vise à former les experts des ministères des ASAHSN, du Travail et de la Santé ainsi que les représentants des institutions du pays et des ONG des PVH, dans le cadre de la feuille de route des États généraux sur la situation des PVH. Il ambitionne de renforcer les capacités des participants et approfondir leurs connaissances sur les droits des personnes handicapées contenus dans la Convention internationale des droits des personnes handicapées et sur les outils de collecte des données relatives à la situation de personnes handicapées prévue à travers les onze chefs-lieux de ces entités politico-administratives, qui rentre dans le cadre de la feuille de route en rapport avec l’organisation des états généraux sur la situation des PVH en RDC. « Avant cette descente sur le terrain, une mise à niveau s’avère nécessaire pour les outiller », a expliqué la ministre des ASAHSN, Adèle Degbalase Kanda.

Pour la ministre, en effet, cet atelier ouvert le 4 novembre vise à définir des termes de référence de la collecte des données qualitatives et quantitatives dans les provinces sur la situation des PVH. « Comme vous le savez, les droits de PVH restent le point central dans le cadre d’un processus visant à doter la RDC d’une politique nationale en faveur de ce groupe », a-t-elle expliqué.

À l’issue de ce séminaire, a indiqué la directrice générale du FNPSS, Alice Mirimo Kabetsi, les participants devront être outillés et avoir des connaissances approfondies aussi bien sur les doits des PVH que sur la méthodologie de collecte des données.

Un tournant décisif pour le pays et la situation des PVH

Pour la directrice du FNPSS, le pays a atteint un point de non retour pour la mise en place du plan quinquennal sur la situation des PVH. « Le pays est entré sur un schéma de non retour et, dans un délai très bref, nous allons avoir ce plan pour que non seulement les emplois soient créés mais aussi pour que le bien-être de nos compatriotes soit effectif », a soutenu Me Alice Mirimo.

La ministre des ASAHSN, Adèle Degbalase Kanda, la DG du FNPSS ainsi que le représentant du directeur du BCNUDH, Julien Attakla Ayinon, ont souligné les efforts fournis par les autorités de la RDC pour arriver aux résultats palpables qui se réalisent.

Les trois personnalités ont salué l’implication personnelle du président de la République, Joseph Kabila, et du gouvernement qui ont doté le pays de mécanismes durables pour la promotion et la protection des PVH. Il s’agit de la signature, par le chef de l’État, de l’instrument de l’adhésion de la RDC à la convention relative aux droits des PVH et son protocole facultatif qui avait été déposé au bureau des Nations unies, à New-York, le 30 septembre, par le ministre chargé des Affaires étrangères, à l’occasion de la session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. « Maintenant que les textes ont été signés, le plus dur reste à faire », a pour sa part ajouté le représentant du directeur du BCNUDH. Il est, selon Julien Attakla Ayinon, question de tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale et du peuple congolais. À l’en croire, ce qui importe, c’est de commencer à traduire la volonté politique en actes. « Et vous êtes sur le bon chemin », a-t-il dit, rappelant l’organisation, le 30 septembre, de l’atelier sur l’orientation de la collecte des données relatives à la situation des PVH dont le séminaire en cours fait suite.