Droit des travailleurs : le gouvernement appelé au respect des conclusions du dialogue social de 2013Samedi 31 Octobre 2015 - 13:45 Pour manifester leur mécontentement quant à la non application des conclusions du comité national du dialogue social tenu le 13 août 2013, les dirigeants syndicaux et organisations syndicales, notamment ceux de la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac), du Syndicat national des enseignants du secondaire et du primaire (Synesp) et de la Confédération africaine des travailleurs croyants (Catc) ont fait une déclaration, le vendredi 30 octobre sur la question. Dans leur déclaration, les représentants de ces différentes organisations syndicales ont déploré le fait qu’en ce qui concerne les droits des travailleurs congolais, notamment au niveau du secteur public, sur les treize points arrêtés au comité national du dialogue social et consignés dans le protocole d’accord du 13 août 2013, un seul point a été exécuté jusqu’à ce jour. Alors que, les douze autres points seraient restés en l’état. Il s’agit, particulièrement de l’harmonisation des allocations familiales ; la revalorisation de certaines indemnités et primes de fonctions de certains cadres de la Fonction publique ; la revalorisation des frais de missions en tenant compte des zones diplomatiques ; la revalorisation du SMIG ; le paiement de la dette intérieure de l’Etat ; la grille indiciaire des salaires avec les dysfonctionnement créés suite à la modification des bas salaires ; le paiement des rappels des soldes d’activités et le blocage du statut particulier du personnel de l’enseignement. « Le gouvernement a toujours prétexté le manque de moyens financiers pour sortir les travailleurs congolais de la misère. Cependant, des dépenses hors mesures d’apparats sont effectuées. Par ailleurs, le compte de stabilisation et celui des générations futures qui justifiait la non réalisation des demandes des travailleurs s’est avéré inexistant dès la première secousse du prix du baril du pétrole. Le monde du travail a été une fois de plus dupé. Il n’y a toujours pas d’argent pour le monde du travail mais suffisamment pour les fêtes », souligne la déclaration. Les organisations syndicales du Congo crées une structure intersyndicale Dans le but d'attirer l’attention du gouvernement congolais afin d'exécuter les promesses faites depuis trois ans, ces plates formes syndicales ont décidé de se regrouper au sein d’une structure intersyndicale dénommée « unité d’action syndicale ». Son rôle majeur sera de mobiliser toutes les organisations syndicales ainsi que les travailleurs pour la défense de leurs intérêts et l’instauration d’un véritable Etat de droit au Congo. « Au regard de ce que nous reprochons au gouvernement, nous, dirigeants syndicaux et organisations syndicales, interpellés par le devoir syndical et l’intérêt national, avons décidé d’engager notre responsabilité ainsi que celle des organisations en créant une structure intersyndicale », précise encore la déclaration. Les syndicats ont un noble devoir vis-à-vis des travailleurs Parlant de la place qu’occupent les syndicalistes dans un pays, les représentants syndicaux ont à travers leur déclaration reconnu qu’ils ont la lourde tâche de défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs, d’œuvrer pour la défense de la démocratie et de la bonne gouvernance dans le pays, en vue de promouvoir les valeurs qui sont capables de garantir le bien- être des travailleurs ainsi que de leurs familles. « C’est à cette tâche sublime que les dirigeants syndicaux congolais se sont attelés dès l’accession du pays à la souveraineté nationale en 1960. Ils ont toujours joué le premier rôle dans les grands bouleversements politiques ou sociaux qui ont eu lieu au Congo », note la déclaration, en insistant sur le fait que ce sont les principaux dirigeants des centrales syndicales qui furent à la tête de la révolution des 13, 14 et 15 août 1963 et qui renversèrent le régime de l’Abbé Fulbert Youlou. Invitant par ailleurs, les centrales syndicales à jouer pleinement leur rôle, les membres de l’Unité d’action syndicale ont signifié que depuis la dernière grêve du 12 septembre 1990, les centrales syndicales ont cessé de jouer les premiers rôles, d’une part dans la défense des intérêts des travailleurs et d’autre part en abandonnant le combat pour la démocratie et la bonne gouvernance. « La grêve de 1990 avait amené le gouvernement à s’engager à résoudre les problèmes des travailleurs et permis la tenue de la Conférence nationale souveraine qui balisa le chemin de la démocratie en 1991, en adoptant la Constitution du 15 mars 1992 qui consacra les premières élections démocratiques au Congo », conclut la déclaration. Rock Ngassakys Notification:Non |