Enseignement/Brazzaville : les élèves reprennent le chemin de l’école

Plusieurs écoles de la ville capitale ont ouvert tôt leurs portes. C’est le cas du lycée technique commercial 1^er Mai. « (…) Nous avons commencé ce matin, 26 octobre 2015, par la levée des couleurs, suivi de la minute citoyenne et quelques conseils prodigués aux élèves avant qu’ils ne regagnent les salles de classe pour faire cours », a expliqué le proviseur dudit lycée, Faustin Parfait Boro. De manière chiffrée, 732 élèves ont répondu présents sur les 2365 attendus soit un taux de présence de 30, 95%. Il s’agit des élèves de terminale, première et de la deuxième année. Les secondes n’ont pas encore débuté les cours depuis le début de l'année  scolaire. Leur absence n’a rien à avoir avec les agitations observées dans la ville de Brazzaville la semaine passée car c'est en novembre qu'ils débuteront les cours. Au  total, 1633 n’ont donc pas fait le déplacement dudit lycée.

Aussi, faut-il le souligner, les élèves qui sont arrivés en tenues non conformes ou en civil tout comme les filles avec des tresses non réglementaires n’ont pas été reçus conformément au règlement intérieur régissant le lycée technique et commercial 1^er Mai, à en croire le proviseur. Une rigueur légendaire et habituelle qui a sans nul doute réduit tant soit peu le nombre d’élèves devant renouer avec l’école dans la matinée de ce 26 octobre. Sur le personnel enseignant, 70 étaient attendus, 18 ont repris du service. S’agissant du personnel administratif, 18 ont répondu présents sur les 58 attendus.

Au lycée technique industriel, les cours ont également eu lieu même si l’affluence a été nettement inférieure en comparant au lycée commercial. A en croire le proviseur, Jacques Galloy, 50 élèves ont répondu présents sur les 430 attendus au premier cycle tandis qu’au deuxième, 419 élèves étaient présents sur les 875 attendus. « Les élèves étaient là ce matin », a-t-il dit en substance. Au lycée d’Enseignement général Pierre Savorgnan De Brazza, l’atmosphère était froide, la matinée du moins. Il y a eu plus d’élèves en civil venus vérifier si réellement les cours avaient lieu alors qu’un quart de professeurs ont marqué leur présence.

A l’école primaire Joseph Nkeoua il n’y avait pas d’élèves. Juste quelques enseignants qui n’ont pas pu dispenser les cours étant donné que les classes étaient vides. Selon le directeur de cet établissement scolaire, Jean Sylvestre Tsondé, certains parents ont quitté le quartier à cause de l’agitation du 20 octobre. C’est dans la matinée du 26 octobre qu’ils regagnaient leur domicile rassurés par le calme habituel que la ville capitale a retrouvé. Par ailleurs, au niveau de l’école primaire, les élèves sont plus petits en âge que les lycéens ou collégiens. Les parents ont donc préféré les garder sous contrôle, le temps d’observer…        

Tenant compte du constat sur le terrain, la présence des élèves et enseignants rassure que d’ici à la fin de la semaine, les établissements scolaires tourneront à plein régime comme le proviseur du lycée technique commercial 1^er Mai, Faustin Parfait Boro, l’a reconnu. Ce dernier a appelé les parents hésitants à envoyer leurs enfants au point de les accompagner, si besoin est, pour constater d’eux-mêmes l’effectivité de la reprise des cours.