Manifestations de l’opposition : une plainte est déposée contre X au parquet de Brazzaville

Samedi 24 Octobre 2015 - 13:00

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La plateforme « Ngonga Ebeti », une des dernières associations nées au Congo, a déposé le 23 octobre au parquet de Brazzaville, une plainte afin qu’une information judiciaire soit ouverte suite aux manifestations de l’opposition qui ont officiellement occasionné la mort de quatre personnes et causé de nombreux dégâts matériels.

« Ngonga Ebeti » est une plateforme sociopolitique de la jeunesse regroupant une trentaine d’organisations. Son président, Eustache Bomboko, donne à travers cette plainte, un signal fort contre l’impunité dans le pays. « Nous nous sommes rendu compte que le Congo a évolué d’erreur en erreur parce qu’il y a de l’impunité. Suite à tout ce qui s’est passé le 20 octobre, il est aujourd’hui difficile de déterminer les auteurs des actes posés. Étant entendu qu’il y a eu des dégâts matériels et des pertes en vies humaines, nous avons pensé saisir, de façon officielle, la justice pour que l’enquête contre X soit ouverte et que les auteurs soient punis », a-t-il expliqué à la presse après le dépôt de la plainte.

D’après « Ngonga Ebeti » qui a fait de la lutte contre l’instrumentalisation de la jeunesse son cheval de bataille, les évènements des 20 et 21 octobre constituent une menace pour l’avenir des jeunes. « Nous ne pouvons pas accepter qu’il y ait du désordre dans le pays. Pour nous, s’il y a de problèmes, il faut les poser dans la discipline. Le plus grand  problème des jeunes est aujourd’hui connu : il s’agit de l’emploi. Nous ne devons poser nos problèmes dans le sabotage, en cassant et en brûlant les biens publics et privés », a ajouté Eustache Bomboko qui a par ailleurs  précisé que cette plainte ne vise pas les opposants au changement de la Constitution. « Nous ne disons pas que nous visons les opposants. Il peut y avoir aussi des gens de la majorité dans notre viseur. Donc, les auteurs doivent être condamnés. Nous disons que l’opposition doit s’exprimer librement sans compromettre l’avenir de la jeunesse », a-t-il conclu, espérant que leur action tentée en justice aboutira.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Eustache Bomboko expliquant leur démarche à la presse ; crédit photo Adiac

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