Vie associative : les anciens combattants appelés à cultiver la paix

Jeudi 15 Octobre 2015 - 14:45

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Le directeur de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, le colonel Pierre Obou, a exhorté le 14 octobre à Brazzaville, ses membres à cultiver la paix et la solidarité au moment où les langues des acteurs politiques se délient à quelques jours du référendum constitutionnel.

 

Dans le souci d’épargner les frères d’armes de la communauté ayant servi sous le drapeau français des divergences sur le référendum constitutionnel convoqué le 25 octobre prochain, en vue de réformer les institutions de la République, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre vient d’initier une série de rencontres. Le 2e arrondissement de Brazzaville, Bacongo a constitué la première étape de ces réunions qui se poursuivront à Poto-Poto, Pointe-Noire, Dolisie et Zanaga. La dernière étape de cette série de descentes sera la partie nord du pays.

En effet, devant une centaine d’anciens combattants et veuves de ceux décédés, le colonel à la retraite Pierre Obou a prêché un message de paix et de solidarité en cette période sensible de la vie nationale. « L’Union mondiale des anciens combattants ne veut plus des conflits armés, elle prône la paix. Au regard de ce qui se passe chez nous actuellement, soyons prudents. Je ne veux pas entendre que les anciens combattants ont fait la marche, nous sommes à un âge qui nous donne la sagesse », a-t-il mis en garde.

 

« Un ancien combattant n’est pas une force militaire ou politique, mais une force morale »

Pour avoir été témoins des conflits armés interplanétaires, des professionnels d’armes d’hier admis aujourd’hui à la retraite sont, a rappelé le directeur de l’office, mieux placés pour porter très haut le message de la paix. Selon l’ancien directeur du protocole national, un ancien combattant n’est pas une force militaire ou politique, mais une force morale. « Nous avons aussi perdu nos frères, c’est nous qui devons parler de la paix. Transmettez ce message de paix et de solidarité aux frères qui ne sont pas présents. Chacun de nous est libre d’adhérer à un parti politique, mais quand on parle de la guerre, d’aller casser, refusez, ce n’est pas votre rôle. Nous connaissons les affres de la guerre et disons non à la violence sous toutes ses formes, surtout le suivisme », a indiqué Pierre Obou.

Se référant à un paragraphe de l’hymne national « La Congolaise » qui a retenti à l’ouverture de cette rencontre en compagnie de celui de la France, invitant les Congolais à oublier ce qui les divise, le directeur de l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre a insisté sur la paix et la solidarité qui doivent être préservées dans le pays. «Je suis venu vous demander de faire très attention, que les gens ne viennent pas vous tromper. Vous êtes des citoyens congolais, il est normal que vous votiez comme vous voulez. Tout le monde parle de la paix, en notre qualité d’anciens combattants, nous avons vécu des moments difficiles, parmi nous il y a certains qui ont été au front en Algérie, au Cameroun, en Indochine et ailleurs », a rappelé Pierre Obou, les invitant à être exemplaires et à porter l’étendard de la paix partout où ils se trouvent.

Rappelons que l’initiative du directeur de l’office a été favorablement appréciée par les anciens combattants qui, par la voie du chef de secteur 1 Bacongo, Eusèbe Samba, a souhaité que cette série de rencontres puissent se dérouler dans la paix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le colonel Pierre Obou ; photo de famille ; crédit photo Adiac

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