Les citoyens doivent connaitre leurs droits pour mieux se défendreJeudi 1 Octobre 2015 - 15:15 À la faveur de la session de renforcement des capacités organisée par la Commission diocésaine justice et paix (CJP), le 30 septembre à Pointe-Noire, Simon Robert Kilonda, ancien magistrat a exposé sur le thème : le respect de la dignité humaine de la personne interpellée et incarcérée. Face à l’auditoire composée essentiellement des représentants des églises, des organismes de défense des droits de l’Homme, de la société civile et des représentants des associations professionnelles, Simon Robert Kilonda, ancien substitut du procureur à Dolisie, département du Niari et procureur de la République à Madingou dans la Bouenza, a insisté sur la connaissance des droits fondamentaux et des notions juridiques. Objectifs: permettre aux citoyens confrontés à un cas en justice ou interpellés dans un poste de gendarmerie ou de police de se défendre. S’inspirant du guide de la détention et de la garde à vue édictée par la commission diocésaine justice et paix et des textes réglementaires et législatifs tels la déclaration universelle des droits de l’Homme, la constitution du 20 Janvier 2002, la charte des droits et libertés de 1991, le code de procédure pénale etc. L’exposant a martelé sur le respect de la personne humaine dans les commissariats, postes de police et lieux de détention en citant quelques exemples vécus et des cas de violation des droits des citoyens réglés grâce à son intervention. Aussi, a-t-il insisté sur l’Etat qui doit avoir un regard minutieux sur les conditions d’incarcération des détenus en améliorant les conditions d’hygiène dans les geôles, en offrant la douche journalièrement aux détenus et en leur garantissant le repas quotidien par exemple. Pour le personnel pénitentiaire, outre la formation qui fait souvent défaut dans l’exercice de leurs fonctions, il a besoin, pour bien rendre, de travailler dans des conditions logistiques dignes afin d’assurer une bonne administration pénitentiaire. Un personnel à qui il est aussi demandé le respect de la législation et de la réglementation en vigueur, de la dignité et des droits de la personne incarcérée tels le droit de visite, de pratiquer le culte de son choix, le droit aux soins médicaux… À la fin de la formation, l’assistance a demandé la vulgarisation du guide de la détention et de la garde à vue, un document précieux qui devra être traduit en langues vernaculaires (kituba, lingala). La rédaction de deux autres guides a également été suggérée : le guide du citoyen face à la police et celui du citoyen face aux magistrats. La commission diocésaine justice et paix qui développe depuis peu la pastorale des prisons avec le suivi des détenus va continuer à vulgariser le guide de la garde à vue, accompagné des supports audio, résumant les traits saillants dudit document, a conclu Alain Didier Cyriaque Louganana, chargé de recherches à la CJP.
Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :une vue de la session sur la détention et la garde à vue
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