![]() Marsavco : les 686 ex-travailleurs s’en réfèrent à la Cour constitutionnelleSamedi 26 Septembre 2015 - 17:00 Dans leur requête, les anciens employés récusent l’inspecteur général du Travail pour refus d’exécuter le décret 011/17 du Premier ministre.
Des sources proches de ce dossier s’appuient sur une correspondance du 28 juillet à travers laquelle la Cour constitutionnelle accuse réception d’une copie de la lettre de récusation de l’inspecteur général du Travail initiée par les 686 ex-travailleurs de Marsavco. Pour ces sources, en effet, la Haute cour devra se prononcer sur cette affaire où « la mauvaise foi des Indo-Pakistanais qui dirigent la Marsavco ne fait l’ombre d’aucun doute ». Ces ex-travailleurs de la Marsavco, rappelle-t-on, attendent l’application, par le vice-Premier ministre et ministre chargé de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Willy Makiashi, de ce décret N° 011/17 signé depuis le 06 avril 2011 par le Premier ministre, qui ordonne le paiement de la contre-valeur de leurs « colis ». « Cette décision continue à souffrir d’application, faute de volonté politique dans le chef de l’autorité de tutelle. Car c’est bien l’actuel locataire de ce ministère qui est censé faire exécuter ledit décret à travers l’inspecteur général du travail », soulignent ces personnes proches de ce dossier. C’est donc face à cette situation et devant tant de promesses non tenues, fait-on savoir, que ces 686 ex-agents de Marsavco clochardisés et abandonnés à leur triste sort ont décidé de saisir la Cour constitutionnelle, pour dénoncer et récuser l’inspecteur général du travail pour refus d’exécuter le décret du Premier ministre. Dans un plaidoyer du 3 septembre, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (Asadho) a fait état de sa vive préoccupation devant « l’inaction des autorités judiciaires et politiques de la RDC face au refus des responsables de la société Marsavco d’exécuter les décisions judiciaires, politiques et administratives prises en faveur de ses anciens travailleurs ». Cette ONG a, en effet, déploré que malgré des décisions abondantes des hautes autorités politiques, administratives et judiciaires du pays, les anciens travailleurs ne sont jamais entrés en possession de leurs droits ou de leurs dus. En soumettant donc ce dossier à la Cour constitutionnelle, ces ex-travailleurs de Marsavco s’attendent notamment à ce que Willy Makiashi s’explique devant la Haute cour sur ce dossier, qui a dernièrement été évoqué par cette ONG de défense des droits de l’Homme et qui fait tâche d’huile dans la gestion de ce ministère depuis quelques temps déjà. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Entrée principale de la société Marsavco à Gombe Notification:Non |