Soudan : Omar el-Béchir accepte une trêve de deux mois avec les rebellesSamedi 22 Août 2015 - 11:27 L’arrêt des hostilités permettra aux parties en conflit de préparer l’ouverture d’un dialogue national, et d’offrir en même temps une nouvelle amnistie aux insurgés, a affirmé jeudi le président soudanais Omar el-Béchir. Recherché depuis 2009 par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre dans la région du Darfour, le président soudanais appelle depuis plusieurs mois à un dialogue avec les rebelles qui refusent de venir à la table de négociations. « Nous sommes disposés à un cessez-le-feu global pour une période de deux mois, jusqu’à ce que ce dialogue soit achevé dans un climat sain », a dit le président devant des membres de « l’Assemblée générale pour le dialogue national ». Dans la foulée, il a annoncé la date du 10 octobre pour le début des discussions. « Nous renouvelons notre offre d’amnistie à ceux ayant porté les armes mais qui voudraient prendre part au dialogue », a-t-il ajouté, tout en soulignant que « ceux qui sont coupables de meurtre ne seront pas libérés ». « Nous appelons à un arrêt de la guerre. Notre position n'est pas un signe de faiblesse (mais) nous sommes des partisans de la paix, et le plus grand obstacle à celle-ci est le refus par les autres parties d'engager un dialogue libre », a poursuivi le président soudanais. Entre temps, il est prévu une rencontre ce 21 août entre les rebelles du Darfour, le Mouvement de libération du Soudan (SPLM-N) du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud et le chef de l’Union africaine, Thabo Mbeki, à Addis Abeba pour discuter du dialogue. Les rebelles de leur côté n’ont pas commenté dans l’immédiat cette annonce, mais tout comme la majorité de l’opposition. Ils avaient précédemment indiqué qu’ils ne prendraient pas part au dialogue si l’atmosphère n’était pas propice à des négociations. Depuis 2003, des insurgés, accusant notamment Khartoum de les marginaliser économiquement et politiquement, s’opposent à l’armée soudanaise dans la région du Darfour, dans l’ouest du pays. Selon l’ONU, ce conflit a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions personnes déplacées. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |