Ouesso 2015 : la Sangha une terre à vocation agropastorale non mise en valeur

Située dans la partie septentrionale du pays, la Sangha n’est pas seulement connue  par son industrie forestière qui fait d’elle le poumon économique du nord Congo. En effet, son sol est aussi riche tout comme son sous-sol. Pour se rendre compte il suffit de visiter le projet de maraichage développé par le Diocèse de Ouesso à l’initiative de Mgr Yves Marie Monot où fleurissent déjà plusieurs espèces de culture. A côté, il y a de l’élevage des lapins, des porcs et un poulailler. Ce centre qui dispose aussi d’un mélangeur-broyeur pour la fabrication des aliments de bétail, entend d’être une plateforme dans la vente de ces produits dans la partie nord du pays.

Ce centre qui s’étend sur une superficie de 74 hectares vise, selon son promoteur, à améliorer la production dans la Sangha afin de mettre un terme aux importations dans le secteur agropastoral, ainsi qu’à former des jeunes paysans producteurs. « Je ne formais que les journaliers, des personnes qui resteront avec nous trois à six mois. Mais il faut que nous nous attaquons à la culture des peuples avec lesquels nous vivons, il faut que nous arrivions à donner le goût de la terre, ce qui s’apprend les mains dans le sol. La formation des jeunes, des coopératives et des associations est un défi que nous voulons relever », a indiqué l’évêque de Ouesso, Mgr Yves Monot.

Selon un constat de terrain, la population de la Sangha, notamment celle de Ouesso ne s’intéresserait pas beaucoup aux travaux de la terre. La ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Emilienne Raoul, qui a développé un projet similaire à Otsendé dans la Cuvette et à Louvakou dans le Niari, a remis une enveloppe à ce centre Bomoko en guise d’encouragement. Elle envisage de créer un réseau développement intégral réunissant tous les acteurs œuvrant dans le domaine agropastoral au Congo.