Environnement : le Congo actualise son plan national de la convention de Stockholm

Mardi 23 Juin 2015 - 15:48

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En prélude à l’adoption de ce document, le directeur de cabinet du ministère du Tourisme et de l’environnement, Léonard Niéré, a ouvert, le 23 juin à Brazzaville, un atelier de validation du plan national de mise en œuvre de la convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants (pop).

L’atelier fait suite à un accord de financement que le Congo vient de conclure avec l’organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) afin de réaliser le projet : activités habilitantes visant à examiner et à actualiser le plan national.

En définitif, les polluants organiques persistants sont des substances chimiques qui possèdent certaines propriétés toxiques et qui, contrairement à d'autres polluants, résistent à la dégradation. Les POP sont particulièrement nocifs pour la santé humaine et pour l'environnement. Ils s'accumulent dans les organismes vivants, sont propagés par l'air, par l'eau et par les espèces migratrices, et s'accumulent dans les écosystèmes terrestres et aquatiques. La pollution occasionnée par les POP est un problème transfrontalier qui rend l'action au niveau international indispensable.

Ainsi donc, le plan national de la convention de Stockholm, qui est à actualiser, a pour objectif de limiter la pollution par les Polluants organiques persistants (POP). Il va définir les substances concernées ainsi que les règles relatives à la production, l'importation et l'exportation de ces substances.

« Nous recommandons : la facilitation d’accès des équipes d’enquête aux sociétés privées notamment pétrolières, l’analyse physicochimique performante du Spfo et de ses dérivés, la dynamisation du conseil supérieur de l’environnement ainsi que du comité national de gestion des pesticides », a rappelé Léonard Niéré.

Bien avant cette séance de travail, le gouvernement avait validé un rapport d’inventaire des Pop et défini les priorités pour la gestion rationnelle des produits chimiques. Cette fois-ci au cours de cette réunion, les consultants aux inventaires des Pop, les représentants des administrations et ceux des organisations de la société civile vont tabler sur : la formation sur les effets des Pop, la création d’un laboratoire d’analyse des produits chimiques, l’élimination des Pop obsolètes, la dépollution des sites contaminés, la promotion des alternatives aux Pop, la création des décharges contrôlées, l’élimination des déchets biomédicaux, la création d’un système d’information sur les produits chimiques, la mise en place d’un mécanisme de dialogue multi-acteurs, la révision du cadre juridique national sur la gestion des Pop ainsi que le recyclage des capacités matérielles et humaines.

Très récemment, le Congo a promulgué la loi sur la protection de l’environnement ainsi que les lois sectorielles. Des textes règlementaires traitant des questions de l’environnement ont été aussi publiés. Toutefois, il se pose un problème de recyclage des acteurs pour la pertinence de la sécurité chimique ainsi qu’un manque des fonds aidant à atteindre les objectifs assignés par le pays.

Rappelons qu’il y a peu de temps passé que les députés congolais avaient adopté un projet de loi autorisant la ratification de la Convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants.

D’ici 2025, les parties signataires de la Convention devront identifier, étiqueter et éliminer les équipements contenant des PCB et assurer une gestion écologiquement rationnelle des déchets. Pour aider les pays en voie de développement à mettre en œuvre cette convention, les gouvernements des parties ont mis en place un fonds dénommé Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

Adoptée et ouverte à la signature les 22 et 23 mai 2001 à Stockholm en Suède, cette convention a été déjà ratifiée par 135 pays. Elle est entrée en vigueur depuis le 17 mai 2004.  La mise en œuvre effective de ce traité va permettre au Congo de bénéficier de l’expertise internationale.

Fortuné Ibara

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