Manuel Fontaine salue les efforts du Congo qui doit continuer à donner un meilleur service aux enfants

Après une visite de courtoisie au secrétaire général de la préfecture, Pierre Sama, et à Pierre Justin Makosso, deuxième vice-président du conseil départemental et municipal de Pointe-Noire, puis aux partenaires de la place comme ENI Congo, Total E & P Congo, Chevron, Manuel Fontaine et la délégation se sont rendus au moulin de Minoco situé dans l’enceinte portuaire. Après la visite des installations, il a adressé des encouragements aux dirigeants de la minoterie, qui produit de la farine de blé fortifiée en fer pour lutter contre les carences nutritionnelles, notamment des enfants. Il leur a demandé de mettre sur le marché des stocks de farine de blé fortifiée suffisants afin de couvrir la demande nationale, mais aussi de s’impliquer dans le processus visant à harmoniser les normes au niveau de la zone Cémac.

Son séjour de travail dans la ville océane s’est poursuivi avec la visite de l’école primaire de Tchimbamba (1^er arrondissement), puis de l’école primaire de Ngoyo (6^e arrondissement), un établissement scolaire qui bénéfice, grâce à l'appui de l’Unicef, d’infrastructures nouvelles ou réhabilitées avec des latrines et des lavabos pour le lavage de main, sans oublier le centre d’éveil pour la petite enfance. Dans cet établissement, Manuel Fontaine est allé se rendre compte de l’état des lieux (bâtiments, structures d’hygiène, d’eau et assainissement de l’environnement), à quelques jours de la reprise des cours. Il voulait également évaluer le niveau d’engagement des autorités administratives locales et scolaires ainsi que la mobilisation des communautés autour des projets scolaires appuyés par l’Unicef. En face de leur hôte, le personnel de l’école et les parents d’élèves ont émis leurs doléances, citant l’érection d’un mur de clôture, l’amélioration des conditions d’apprentissage par la diminution des effectifs pléthoriques dans les classes, la réhabilitation des cantines scolaires, etc.

À la fin de sa visite, Manuel Fontaine a déclaré : « Il y a une réelle volonté des services publics de donner le meilleur service possible aux enfants et aux familles. Après cette visite, nous constatons qu’il y reste beaucoup de travail à réaliser : de nombreux enfants ont beaucoup de difficultés à bien apprendre. Nous avons évoqué ces cas avec les amis du SAMU social pour les cas d’enfants qui restent marginalisés dans la rue, auxquels il faut prêter attention. Certes, il y a une réelle volonté et beaucoup de progrès ont été réalisés, mais beaucoup reste à faire. »

Pour Manuel Fontaine, cette tournée a été l’occasion d’encourager le gouvernement à continuer à explorer, avec les partenaires, les mesures supplémentaires pour accélérer la survie de la mère et de l’enfant et à poursuivre les efforts de développement des mécanismes de protection sociale en vue d’atteindre les couches de la population les plus vulnérables, en l’occurrence les enfants.

« Pour nous, la priorité est à l’éducation. Il faut qu’on arrive à avoir des écoles pouvant donner un enseignement de qualité à tous les enfants, garçons et filles, jusqu’à la fin du cycle secondaire, avoir des enfants qui ont reçu une bonne éducation et qui sont en bonne santé. Les autres priorités sont la lutte contre le choléra qu’on continue à mener ensemble, les centres de santé qui doivent apporter des soins réels, et bien sûr, il ne faut pas oublier les plus pauvres, les plus défavorisés. C’est vers eux qu’il faut se pencher et toujours chercher à comprendre où ils sont, pourquoi ils sont dans cette situation et comment on va faire pour y remédier », a-t-il souligné.

Cette visite, qui intervient à une période charnière – la fin du programme de coopération entre l’Unicef et le Congo pour la période 2009- 2013 et le début du prochain cycle 2014-2018 –, a permis à Manuel Fontaine de constater les progrès accomplis pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, grâce à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, en délivrant un paquet essentiel d’interventions en santé ; en soutenant la fortification des produits alimentaires les plus consommés ou la supplémentation alimentaire ; en établissant une feuille de route pour la gratuité d’une éducation de qualité ; et en adoptant le code de protection de l’enfant ainsi que le plan national pour l’amélioration des conditions de vie des peuples autochtones.

L’Unicef vient en appui aux efforts du Congo pour créer un environnement favorable à la réalisation des droits des enfants en soutenant notamment l’élaboration des politiques et stratégies nationales conformes aux normes internationales, l’alignement des cadres des dépenses à moyen terme aux programmes d’action prioritaires des secteurs sociaux.