Santé : Le ministre plaide pour l’accroissement du budget alloué à son secteur

Jeudi 14 Mai 2015 - 14:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Lors de sa réponse à la question orale avec débat, relative à la lutte contre les médicaments et les charlatans qui proposent toutes sortes de thérapie à la population, que le député Clément Kanku lui a adressée, le Dr Félix Kabange Numbi a saisi cette opportunité pour lancer un appel en ces termes : « Je plaide  pour un accroissement du budget  de la santé pour me donner les moyens de la politique  du gouvernement en matière de santé ».

Dans sa réponse abordée sous trois points, à savoir les questions relatives à la politique pharmaceutique, à la politique sanitaire et les questions spécifiques, le ministre de la Santé publique  a souligné que les efforts sont déployés par le gouvernement pour améliorer ce secteur.  

Pour ce qui est de la politique pharmaceutique, le Dr Félix Kabange Numbi a porté des éclaircissements sur les médicaments importés, la production locale des médicaments, le circuit de distribution des médicaments, la fiscalité sur le secteur du médicament  et le contrôle de qualité. Actuellement, fait-il savoir, grâce aux programmes d’équipements des structures sanitaires, le gouvernement distribue des médicaments à mille  centres de santé et deux cents hôpitaux.

Par ailleurs, indique t-il, le gouvernement a décidé  de supprimer la TVA sur les médicaments et sur les matières premières à l’importation. « Malgré ces efforts, les taxes restent normalement très élevées ». Quant au circuit de distribution des médicaments à partir de l’importation ou de la production locale jusqu’à la consommation par la population, le Dr Félix Kabange Numbi laisse entendre que s’agissant du circuit public, les médicaments  sont achetés via la Fedecame et distribués aux structures à travers les centrales de distribution régionales. Par contre, au niveau du secteur privé, les médicaments sont fournis par les dépôts  pharmaceutiques  et délivrés à la population par les pharmacies.

Pour assurer le contrôle de qualité des médicaments, le ministre de la Santé publique regrette  du fait que le pays n’a pas un laboratoire national de contrôle de qualité.  Ce qui est un handicap, reconnaÎt-il, car le ministère de la Santé doit payer  à l’OCC 200$ pour analyse et par lot.

Dans la lutte contre la maladie, le Dr Félix Kabange Numbi reconnaît que des efforts du gouvernement sont visibles.  Il y a quinze ans, la RDC avait plus de vingt millions de cas de paludisme. Et en 2014, ce nombre est passé à neuf millions cinq cent trente huit mille deux cent septante huit cas. L’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide est passée de 5 à 56% chez l’enfant de moins  de 5 ans et de 7 à 60% chez la femme enceinte. Pour la tuberculose, le taux  de succès du traitement est passé de 87% en 2012 à 92%  l’année dernière. Pour la lèpre, le taux de détection est passé de 3,68 cas pour 100 000 habitants avec un taux de guérison qui avoisine les 90% en 2014.

La RDC,  déclare le ministre de la Santé publique,  est exemptée de circulation du poliovirus sauvage depuis 2011 grâce à la vaccination de routine.  La mortalité infantile a aussi baissée. Elle est passée  de 148 décès pour 1000 naissances vivantes en 2007 à 104 pour 1000 naissances vivantes en 2013-2014.

 Parlant de la médecine  traditionnelle, le ministre de la Santé promet de remettre de l’ordre dans ce secteur et de fermer des structures qui détectent toutes les maladies  à partir de la salive ou du doigt. « Je promets donc de descendre personnellement sur le terrain et de procéder à la fermeture de ces structures particulièrement à Kinshasa, et j’invite par la même occasion les autorités provinciales et locales à fermer toutes les  maisons qui ne possèdent aucun document d’ouverture du ministère de la Santé publique. Pour celles qui ne posséderaient pas des documents officiels, une enquête sera ouverte et des sanctions seront prises ».

Aline Nzuzi

Notification: 

Non