VSV : une formation des formateurs à l’éducation civique et électorale

Une vingtaine d’acteurs de la société civile de Kinshasa, de l’Équateur et de la Province Orientale suivent, depuis le 11 mai, au centre Theresianum, à Kintambo (Kinshasa), une formation des formateurs à l’éducation civique et électorale, organisée par la Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV). Cette activité rentre dans le cadre de la mise en œuvre et lance officiellement les activités du projet « Culture électorale à la base et respect des droits humains ».

Cette session de formation qui se clôturera le 15 mai à Kinshasa a pour objectif d’outiller les participants, acteurs de la société civile, des connaissances nécessaires sur l’éducation civique et électorale afin de leur permettre de mieux sensibiliser la population en la matière, de mieux former et informer la population sur le processus électoral, pour son appropriation effective.

Parmi les exposés arrêtés pour les cinq jours des travaux, il y a notamment : « État des lieux du processus électoral en RDC », « Quid de la sensibilisation à l’éducation civique et électorale », « Quid de la démocratie », « Considérations générales sur l’organisation des élections démocratiques », « Monitoring de différentes phases du processus électoral », « Quid de l’État de droit et de la bonne gouvernance », « Monitoring des violations des droits humains liés au processus électoral en RDC », etc. Alors que dans les travaux en groupes, les participants établiront notamment sur les stratégies pour un monitoring efficace de la situation des droits humains pendants les différentes phases du processus électoral, etc.

Un projet étalé sur 3 ans

Les activités de ce projet, a noté la VSV, dans le mot d’orientation pédagogique de cette formation, seront mises en œuvre pendant trois ans par quatre ONG dont la VSV, Militant pour la paix et les droits de l’homme, Solidarité paysanne à large initiative et Paix et droits de l’Homme aujourd’hui basées respectivement à Kinshasa, à Gemena et Bumba (Equateur) et à Aketi (Province Orientale).

Ces activités, a également précisé la VSV, seront réalisées non seulement dans les cités de trois territoires précités mais également et surtout dans les différents secteurs et chefferies en milieux ruraux afin de faire acquérir à la population qui y vit une vraie culture civique et électorale susceptible de contribuer à la lutte contre l’analphabétisme électoral dans la zone du projet.

Réussite du processus électoral

La formation, est il noté, se tient dans un contexte où des questions fusent notamment sur le respect du calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). « Face à toutes ces préoccupations, il convient de noter qu’il appartient aux acteurs de la société civile dont nous faisons partie, de s’investir pour que le processus électoral puisse réussir en RDC », a noté le Coordonnateur de la VSV, Peter Ntumba.

Pour la VSV, en effet, l’éducation civique et électorale est un processus important à travers lequel des activités d’information, d’éducation et de formation peuvent aider des électrices et électeurs à mieux comprendre le parcours susceptible d’aboutir à des élections réellement libres, transparentes et démocratiques. « C’est maintenant qu’il faut former et informer la population pour qu’elle puisse acquérir une culture électorale durable », a souligné cette ONG qui a indiqué que ces activités ne devraient pas être menées à ma veille des scrutins

Le projet « Culture électorale à la base et respect des droits humains », financé par la Délégation de l’Union européenne en RDC, note-t-on, a pour objectifs global et spécifique de contribuer, à long terme, à la consolidation de la démocratie et au respect des droits humains dans la zone de l’action, à travers le renforcement des capacités de la population à la base, en éducation civique et électorale en vue d’une participation citoyenne responsable et une culture électorale durable en RDC.