Pour Evariste Boshab, la PNC représente un des piliers de la construction d’un État de droit. En effet, a-t-il ajouté, elle a un rôle crucial à jouer dans la stabilisation des institutions républicaines et l’enracinement de la démocratie. Cette réforme de la PNC est d’autant plus important que l’institution est le fruit d’un brassage des anciennes factions bélligérantes du dernier conflit armé qui a endeuillé la RDC. À cet effet, l’Inspection générale de la police reste un rempart car elle contrôle l’application des lois et règlements par le personnel de la PNC. « Malgré toutes les réformes initiées à ce jour, la réussite de la mission de la Police nationale congolaise passe inévitablement par ce contrôle rigoureux dont la charge est confiée à l’Inspection générale de la police», a-t-il renchéri.
Le table ronde a permis d’enrichir le plan validé par le gouvernement. Au-delà de la revisitation du document, le gouvernement veut une plus forte implication de ses partenaires. « Je reste convaincu que la réussite de cette réforme est conditionnée par l’implication du gouvernement et de tous les partenaires de la Police nationale congolaise. Nous voulons vous convier à ajouter vos enrichissements à ce plan, que vous vous en appropriez et que vous preniez l’engagement solennel à l’appui technique et financier dans l’accompagnement de sa mise en oeuvre ».
Le plan triennal permet de consolider les actions de la réforme et de garantir son processus de mise en œuvre. Pour l’inspecteur général de la police, Jean De Dieu Oleko, il y a des urgences qui nécessitent un appui. Il a plaidé pour une amélioration de la coordination et l’instruction des plaintes mais aussi des conditions générales de travail tant de l'administration centrale que des antennes. Il a repris sommairement les besoins de sa structure. Il a rappelé l’importance d’avoir des compétences et un cadre propice pour pouvoir les exercer. Dans la foulée, il a parlé des infrastructures de travail, du réseau informatique, les équipements, du bureau d’archivage, du charroi automobile pour l’administration centrale et les antennes provinciales. « La prise en compte de ces besoins réels conditionera la réussite de la réforme », a-t-il dit. Il a remercié certains partenaires qui ont financé la constrution de quelques bâtiments au Sud-Kivu, le Kasaï Occidental et le Bandundu. Dans le chronogramme provisoire, Jean De Dieu Oleko a expliqué qu’il existe déjà des acivités prévues pour 2015, 2016 et 2017. En cas d’adoption du document, l’Inspection générale de la police pourra être plus performante, a-t-il conclu. Le débat s'est poursuivi à huis clos.