Société civile : les acteurs planchent sur la problématique de la démocratie et de l’Etat de droit au Congo

Samedi 18 Avril 2015 - 12:45

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Les assises qui se tiennent à Brazzaville du 17 au 20 avril sont organisées par le Forum de la société civile pour les élections libres et transparentes (Fosocel), dans le but de susciter l’engagement des acteurs dans l’accompagnement du processus de consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en République du Congo.

Réunis depuis samedi au Centre d’informations des Nations unies à Brzzaville, les représentants de cinquante-deux organisations spécialisées vont, pendant trois jours, approfondir leur réflexion commune pour des actions dynamiques. Ils auront notamment à se prononcer sur la problématique de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit en République du Congo. Cette thématique sera divisée en quelques sous-thèmes, parmi lesquels: le fonctionnement des institutions et l’équilibre des pouvoirs; les libertés publiques et fondamentales; la problématique du taux de participation aux élections. Les autres sous-thèmes porteront sur les élections et la corruption; la liberté de la presse ; les droits de la femme; le respect des délais constitutionnels; la nécessité ou non du dialogue national inclusif; la problématique de la réforme constitutionnelle.

Le coordonnateur du Fosocel, Céphas Germain Ewangui, a rappelé que le Congo qui traverse actuellement une période « cruciale » caractérisée par le débat sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, se devrait de passer de la phase d’instauration à celle de la consolidation de la démocratie. La période est sensible, a-t-il insisté, pour une démocratie en plaine construction comme la nôtre, comme en témoignent les prises de positions rigides des différents acteurs politiques.

« Chaque camp politique ayant des intérêts particuliers à défendre. Ce qui ne devrait pas être le cas pour les organisations de la société civile pour qui, seul compte l’intérêt général. L’intérêt général ici c’est de veiller à ce que le processus démocratique ne glisse dans l’impasse avec toutes les conséquences que cela peut engendrer. Nous en avons déjà connu de 1993 à 1994, et très gravement en 1997 », a-t-il déclaré.

Selon Céphas Germain Ewangui, au regard de l’enjeu actuel, les acteurs de premier plan de la société civile ne peuvent se donner le loisir d’appliquer la stratégie des « trois singes » enseignée par la philosophie du stoïcisme. Il s’agit notamment de Ne rien voir ; ne rien entendre ; Ne rien dire. « Prendre une telle posture, c’est ne rien comprendre de la mission naturelle des organisations de la société civile et pour le cas d’espèce, celles spécialisées sur les thématiques : droit de l’homme et gouvernance démocratique. Il nous faut être tous débout pour apporter significativement notre contribution au triomphe des valeurs et pratiques démocratiques dans notre pays », a invité le coordonnateur du Fosocel.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Céphas Germain Ewangui, entouré d’autres responsables de la société civile ; une vue des participants ; crédit photo Adiac