Condition de la femme : la Francophonie a mobilisé les délégations des États membres

Mercredi 11 Mars 2015 - 14:45

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Les travaux organisés en marge de la session onusienne consacrée à Beijing+20 ont tablé sur la problématique femme et économie, un des douze domaines critiques de la plate-forme d’action de Beijing.

La Représentante personnelle du Chef de l’Etat à la Francophonie aux cotés de femmes du monde entier pour la marche de femmes « march in march »/Adiac.Une concertation francophone de haut niveau s’est tenue, le 9 mars, à New-York quelques heures après l’ouverture de la session onusienne consacrée à Beijing+20. Ces travaux, qui ont bénéficié de la présence de la secrétaire générale de la Francophonie, Michaelle Jean, ont eu comme panélistes Mme Kristin Hetle de l’ONU-Femmes, de la vice-présidente de l’Assemblée nationale du Québec, Maryse Gaudreault et du réseau des femmes parlementaires de l’APF, Ndioro Ndiaye, de la coordonnatrice du réseau francophone pour l’égalité femme-homme ainsi que du président du groupe des ambassadeurs francophones à New-York, Omar Hilale.

Cette concertation de haut niveau a été présidée par la représentante personnelle du président du Sénégal, Penda Mbow, dont le pays assume actuellement la présidence du sommet de la Francophonie, après avoir succédé à la RDC en novembre 2014.

La RDC, grand pays francophone, n’a pas raté ce rendez-vous  important, avec la participation de la ministre du Genre, Bijou Kat, et la représentante personnelle du chef de l’État, Isabel Machik Tshombe.

Selon un communiqué du cabinet de Mme Tshombe, cette rencontre a permis aux ministres en charge du Genre et aux chefs de délégation des États et gouvernements, membres de la Francophonie, d’examiner le bilan de la mise en œuvre de la plate-forme d’action de Beijing et de partager leurs expériences de cette mise en œuvre ainsi que leurs priorités pour le nouveau programme de développement pour l’après-2015. Alors que l’adoption par les ministres en charge de Genre de la Déclaration francophone sur l’autonomisation économique des femmes a été la principale conclusion de la concertation.

Engagements de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing

Dans leurs promesses, les participants à cette rencontre ont réaffirmé l’engagement de la Francophonie en faveur de la pleine réalisation des engagements de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing (1995). Il s’agit, entre autres, de l’accès égal et du contrôle des ressources économiques et productives, de l’accès des filles à une éducation de qualité et leur maintien à l’école, de la réglementation du travail des femmes, de leur accès au travail décent et à la protection sociale ainsi que de la promotion de l’entrepreneuriat féminin.

Ainsi, lors de la cinquante neuvième session de la Commission onusienne de la condition de la femme, les priorités des États membres de l’Organisation internationale de la Francophonie refléteront les engagements pris dans le cadre de la stratégie de l’OIF pour l’institutionnalisation du genre en lien avec la Stratégie économique et la Stratégie Jeunesse de la Francophonie adoptées au quinzième sommet de la Francophonie tenu à Dakar au Sénégal.

La secrétaire générale de la Francophonie, Michaelle Jean, a noté que cette déclaration devrait être prise par les États francophones comme un cadre référentiel fort pour la mise en place des mécanismes rénovateurs en faveur de femmes notamment dans la voie d’accès au poste décisionnel. Elle, par ailleurs, souhaite la mise en place d’un mécanisme pour le suivi de la déclaration francophone sur l’autonomisation économique des femmes.

Pour la représentante personnelle du chef de l’État congolais à la Francophonie, l’adoption de cette déclaration par les ministres en charge du Genre rencontre la feuille de route du sommet de Dakar, qui a mis en exergue la question économique avec la stratégie économique et la question de femmes dans la déclaration de Dakar. Isabel Tshombe a salué cette déclaration qui, selon elle, va, pour la RDC, en droite ligne de sa politique de la révolution de la modernité prônée par le chef de l’État. La représentante personnelle du chef de l’État congolais à la Francophonie a estimé que cette révolution ne pourra se faire sans le plan économique et surtout pas sans les femmes congolaises.

Cette rencontre été précédée, le 8 mars, au siège de la représentation de la Francophonie au près de Nations unies, à New-York, par la réunion de coordination qui a porté sur les aspects techniques de cette concertation, réunion à laquelle Mme Tshombe a pris part. Elle a également pris part, le 8 mars, Journée internationale dédiée à la femme, à une grande marche des femmes et des hommes qui étaient porteuses et porteurs des messages en faveur du respect de droits de femmes.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: la Représentante personnelle du Chef de l’Etat à la Francophonie aux cotés de femmes du monde entier pour la marche de femmes « march in march »