Nation unies : l’Italie candidate à un siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité en 2017Mercredi 11 Mars 2015 - 10:00 Le pays présente un impressionnant pédigrée en matière d’engagement pour la cause de la paix sur les cinq continents. Le ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, n’a pas de doute : la candidature de l’Italie au poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU passera comme une lettre à la poste l’an prochain. Il s’agirait d’une reconnaissance de l’immense « contribution que l’Italie fournit au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. L’Italie participe à de nombreuses autres opérations entrant dans le cadre des missions de l’ONU », plaide le ministre. C’est en juin de l’an prochain que l’Assemblée générale des Nations unies élira ses membres non-permanents. Ils siègeront pendant deux ans, en 2017 et 2018, aux côtés des cinq permanents immuables que sont les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et la Chine. L’Italie estime que son élection ne serait que de la pure justice au regard de sa participation multiforme aux missions que l’ONU mène sur les cinq continents. Le pays avait introduit sa candidature à ce poste prestigieux… en 2009 ! « Depuis son adhésion à l’ONU en 1995, l’Italie a assuré le plein soutien à l’ONU, participant au renforcement du multilatéralisme dans les relations internationales, un des points cardinaux de sa politique extérieure », soutient la Farnesina, le ministère italien des AE à Rome. « Au fil des années, l’Italie a partagé la responsabilité collective découlant de l’adhésion à l’ONU. Par six fois, elle a déjà fait partie du Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent et a assumé huit mandats au sein du Comité économique et social de l’Assemblée générale » de l’ONU, énumère-t-on encore. L’Italie qui est aujourd’hui le premier contributeur de l’ONU en casques bleus parmi les pays d’Europe occidentale et 7è contributeur général est profondément engagée dans le renforcement de la paix aux quatre coins du monde. « La coopération au développement consent à l’Italie d’agir sur les principaux théâtres de crises humanitaires. De la Syrie à l’Irak ; du Sahel à la Corne de l’Afrique ou encore aux pays touchés par l’épidémie d’Ebola, l’Italie œuvre aux côtés des agences spécialisées de l’ONU avec son réseau d’associations de volontaires et d’ONG », plaide le ministère. Et pour qui cela ne serait pas suffisant, à Rome on ajoute que « l’élimination de la pauvreté dans le monde représente une priorité pour l’Italie. Elle soutient d’importantes contributions (financières) par le canal multilatéral des programmes, fonds et agences de l’ONU engagés dans la réalisation des Objectifs du millénaire » pour le développement, les fameux OMD. Une manière de dire : avec un tel pedigree, l’Italie ne peut pas ne pas être élue ! Lucien Mpama |