Santé publique : Brazzaville abrite le Congrès international sur la fertilité

Samedi 7 Février 2015 - 14:15

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Des spécialistes de la fécondité des couples de plusieurs pays se réuniront du 10 au 13 février 2015 à Brazzaville, pour réfléchir sur l’amélioration de la qualité globale de la prise en charge de l’infertilité en Afrique. Le congrès, le 5e du Groupe interafricain d’étude, de recherche et d’application sur la fertilité (Gieraf) se tiendra à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères.

Après les assises de Lomé (Togo) en 2009, qui avaient jeté les bases de la création du Gieraf, Douala (Cameroun) en 2010, Cotonou (Bénin) en 2011, Dakar (Sénégal) en 2013, Brazzaville, la capitale congolaise, se fait l’honneur d’abriter le cinquième congrès de cette association internationale. En effet, les spécialistes se pencheront sur, « l’Infertilité masculine en Afrique » comme thème principale, mais plusieurs conférences auront lieu sur des sujets connexes à l’instar, « des échecs de la fécondation in vitro, à la qualité en AMP, aux fibromes utérins et à l’infertilité »…

« C’est l’occasion de faire un point sur les avancées scientifiques et d’envisager les nouveaux axes de recherche dans ce domaine », souligne le Dr Davy Kombo, gynécologue-obstétricien à Pointe-Noire et chef de l’antenne Congo du Gieraf.

Plusieurs médecins spécialistes africains et d’ailleurs sont attendus au congrès de Brazzaville. Des assises qui seront ponctuées de nombreux ateliers et  tables rondes. D'autres thèmes comme « Echographie et infertilité », « biologie du sperme » seront traités à côté des débats aussi important comme celui intitulé « Explorations de l’Homme infertile ». Question importante, le congrès interviendra aussi sur le « rôle de la Sage-femme, de l’infirmier et du tradi-praticien dans les traitements de l’infertilité ».

À noter qu'environ 15 à 20% des couples en désir d’enfants sont confrontés à l’infertilité en Afrique, en témoigne le taux des consultations dans les hôpitaux. En vérité, l'infertilité fait partie des principaux problèmes de santé publique. Un phénomène qui selon les médecins s'explique par le fait que la  plupart des couples affectés consultent le médecin très tard, après avoir été sans succès chez les tradi-praticiens, guérisseurs, églises et bien d’autres lieux où l’on espère à un miracle.

C’est parce que la médecine de la reproduction semble ne pas être bien perçue que le Gieraf en a fait son champ de bataille. Brazzaville marquera ainsi une nouvelle étape du Congrès international, dont le comité d’organisation est composé du Pr Samir Hamamah de Montpellier en France, président ; du Dr Ernestine Gwet-Bell du Cameroun, présidente du comté d’organisation internationale ; du Pr Léon Hervé Iloki du Congo, président du comité d’organisation locale et du Pr Magueye Sergine du Sénégal, présidente du comité scientifique.

 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Affiche du Congrès du Gieraf/ Salem Makiadi