Numéro spécial Francophonie : Un avenir à partager entre Noirs et BlancsMardi 11 Novembre 2014 - 17:15 Je me souviens des propos d’un confrère québécois lors du XIIIe sommet de la Francophonie à Montreux (Suisse) il y a quatre ans : « Sans l’Afrique, la Francophonie ne serait qu’un petit club dans le monde, un nain au côté du Commonwealth. Mais sans la France et le Canada, elle n’aurait aucun moyen financier. Ce qui fait que les pays africains et leurs médias sont traités de haut par leurs confrères du Nord, comme des mendiants, sans moyens d’organiser et de participer aux grand-messes de l’organisation. Mais sous l’angle de l’avenir du français ou de la culture, qui a besoin de l’autre ? » « C’est dans ce contexte qu’il faut revoir l’avenir de la Francophonie. La France a manqué un grand rendez-vous avec l’histoire en refusant d’investir dans sa colonie du Canada », pense-t-il, avant de s’interroger : « La Francophonie fera la même erreur si elle ne compte que sur la croissance démographique de l’Afrique pour augmenter son poids dans le monde. Mais c’est un mirage si les pays du Nord ne font pas les investissements nécessaires pour appuyer la scolarisation de ces peuples. L’appui du Nord sera-t-il au rendez-vous ? Si la réponse à cette question est négative ou mitigée, l’anglais occupera plus d’espace en Afrique. » Au cours de sa récente visite au Canada, le président français, François Hollande, a déclaré que les deux pays grands pourvoyeurs de la Francophonie, le Canada et la France, avaient l’intention de donner une nouvelle impulsion à l’OIF lors du sommet de Dakar (29-30 novembre 2014), voulant que « ce rendez-vous soit utile pour soutenir davantage la jeunesse francophone, protéger le droit des femmes francophones et développer les technologiques dans l’ensemble de l’espace francophone ». Pour une Francophonie culturelle et économique François Hollande a ajouté le souhait d’une Francophonie debout sur deux piliers, culturel et économique. Le président français a estimé que la langue française devait « unir les chercheurs, les créateurs, les entrepreneurs, pour créer de nouvelles économies », rappelant en outre l’importance de la diversité culturelle. Il faut rappeler que Paris et Ottawa assurent à eux deux les deux tiers du budget de la Francophonie, les 55 autres pays membres se partageant le tiers restant. France-Québec et la lutte contre le changement climatique dans l’espace francophone
Petite histoire Noël Ndong |