Loango 2014 : des exercices militaires à la hauteur des attentes de la Cééac

Lundi 27 Octobre 2014 - 19:00

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Le département du kouilou a été retenu pour une démonstration du niveau de préparation et d’intervention de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC). L'exercice obéit aux défis de sécuritaires de l’heure. Il précédait la prise d’armes par les forces armées des pays membres de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (Cééac), prévue ce mardi à Pointe-Noire, dans le cadre de l’exercice multinational et multidimensionnel dénommé « Loango 2014 ».

Organisés en présence des ministres des Affaires étrangères et de la Défense du Congo, pays hôte de la manœuvre militaire, du Tchad, du Rwanda et du Gabon assistés de leurs  chefs d’Etat major généraux, ces exercices étaient l’occasion de tester l’opérationnalité de la capacité de déploiement  rapide et de définir les procédures opérationnelles communes.  

Ponctués sur quatre tableaux, à savoir la démonstration des commandos sur un théâtre des opérations, le contrôle d’une zone occupée par les rebelles et le maintien de l’ordre, ces exercices de déploiement constituent une nécessité impérieuse dans le contexte actuel où d’énormes défis nécessitent une meilleure cohésion et une préparation de la FOMAC. « Ce genre d’exercice est salutaire pour la sous-région parce qu' actuellement nous sommes confrontés à plusieurs menaces caractérisées par la piraterie maritime. C’est pour cela qu’il y a eu un débarquement des troupes camerounaises, congolaises et angolaises et des bâtiments congolais, équato-guinéen (…). À côté de cette menace, il y a aussi la menace terrestre qui peut se caractériser par le terrorisme avec Boko haram. », a indiqué le ministre gabonais de la Défense nationale, Ernest Mpouho Epigat .

Placé sous la tutelle du secrétariat général de la Cééac dont la présidence est aujourd’hui ocupée par le Tchad, l’exercice « Loango 2014 », avec ces plus de 3000 hommes composés des militaires, policiers, gendarmes ainsi que des personnels civils, constitue pour cette organisation sous-régionale une mise en alerte de la force multinationale, tant sur le plan sécuritaire que sanitaire. « Notre force multinationale est capable d’apporter secours aux populations : l’hôpital de campagne a porté secours à au moins 2.000 personnes qui sont venues pour se soigner (…). La Micopax, avec l’appui de la communauté internationale, a permis d’éviter le génocide en Afrique centrale», a pour sa part précisé le secrétaire général de la Cééac, Amhad Allam-Mi.  Selon lui, la Cééc essaie d’opérationnaliser ses forces et faire en sorte qu’elles soient capables d’intervenir, en cas de problème, dans n’importe quel pays de la sous-région.

« La démonstration s’est bien passée. On nous a démontré comment un chef rebelle a été neutralisé, nous pensons que nos forces sont capables d’intervenir lorsqu’il y a une crise quelque part et de ramener la paix », a de son côté déclaré le ministre tchadien de la Défense, Benaindo Tatola, ajoutant qu’avec cette troisième opération, la Cééac est prête à intervenir en cas de problème. 

« Ce sont tous les pays de la sous-région qui sont concernés par cette opération qui est coûteuse parce que la paix n’a pas de prix. Pour rechercher et imposer la paix, il faut aussi mobiliser les moyens. C’est pour cela que nous mutualisons nos moyens pour pouvoir organiser ce genre d’exercice. Vous avez vu que nous avons tout mis en commun : les avions, les hélicoptères, les hommes et les moyens financiers. Nous allons maintenir cette flamme allumée (…) pour pouvoir maintenir la paix», a-t-il conclu.

 

Guy Gervais Kitina